Éditorial : Toile de mensonges

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De dénégations éhontées en propos débiles, l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens, dont 46 demeurent dans les mailles des filets de la justice malienne, est toujours un vrai casse-tête pour Alassane Dramane Ouattara, qui ne peut avouer son impuissance, pour les gars mal famés de la CEDEAO, pour l’Union Africaine, pour les Nations Unies…et évidemment pour Gutterres et Macky Sall. Quant à Emmanuel Macron, il s’empiffre à longueur de temps dans des mensonges qui finiront par le foudroyer, son pays perdant chaque jour sous le poids de ses pertes sur tous les plans. La toile de mensonges que les coalisés ineptes et criminels ne cessent de tisser autour du Mali ne brouille que leurs propres calculs macabres. Il ne servait à rien de continuer à mentir dès l’instant que les malheureux 49 ont été découverts et capturés à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako-Sénou. Il suffisait de battre sa coulpe, de reconnaître sa traîtrise et de supplier pour un huppy end qui était bien possible. Mais l’arrogance et le mépris de l’honneur étant l’estampille qui colle à une certaine diplomatie a tout faussé.

Les Maliens, à travers leurs autorités, stratèges militaires et fins politiques révélés depuis seulement moins de deux ans, n’ont nul besoin de jouer à Colin Maillard pour attraper on ne sait quel coupable. Les fauteurs sont connus et cela suffit. L’honnêteté de traiter l’intrusion par les voies appropriées est la règle qui ne sera pas violée. Il s’agissait bien d’une intrusion de mercenaires par un jour de fête grandiose, le jour de la Tabaski. En effet, tous les calendriers marquaient que le 10 juillet 2022 était le jour de l’Aïd Al Kabir (vérifiez), c’est le hasard du mouvement de la lune (faussé par les calculs humains) qui a fait que ce grand jour a été célébré le 09 juillet au Mali. Tout porte à se convaincre que le plan ennemi, conçu par la France et remis au général ADO, expérimenté fantassin des guerres civiles, était pour nous surprendre le jour de la Tabaski, le 10 juillet.  Mal leur en a pris car Dieu ne dort pas. Le Seigneur nous a bénis, Il savait bien, Lui, que nous ne sommes coupables de rien, que nous avons même consenti généreusement d’immenses sacrifices pour sauver la fraternité entre voisins, entre les peuples. Souvenons-nous, avant la levée des sanctions le 03 juillet, le Mali a accepté, pour permettre aux fidèles musulmans de Côte d’Ivoire et du Sénégal de passer une bonne fête de Tabaski, avec son incontournable rituel sacré d’immolation de moutons, en exportant vers ces deux pays des milliers de têtes de bétail. Souvenons-nous des immenses efforts faits par les douanes du Mali afin que l’histoire universelle n’enregistre pas que le Mali a empêché les musulmans de la sous-région de procéder au sacrifice d’Abraham le jour de l’Aïd Al Kabir.

Au lieu de chercher à  solder honorablement le crime indéniable, l’on continue la mise en scène du mensonge. Du Chérif de Nioro qui aurait mis son poids dans la balance pour la libération immédiate  des 46 à un dupposé voyage vers la liberté de ces derniers que l’on aurait même vus dans un avion allant à Lomé, on en est aujourd’hui au mensonge délibéré que le Mali a sauté le médiateur togolais pour transmettre un dossier de propositions aux autorités ivoiriennes, ruse pour faire que notre pays a désormais peur. Et voilà que depuis le 02 novembre, une délégation ivoirienne serait attendue à Bamako. Et il ne serait pas exclu que Alassane Dramane Ouattara lui-même  arrive sur les bords du Djoliba dans peu de jours. Eh bien, il sera le bienvenu si tant est qu’il le souhaite. Après tout, pendant la sanglante guerre civile qui a duré dix ans et qui a envoyé des milliers d’Ivoiriens dans les tombes, sa mère n’a-t-elle pas trouvé refuge au Mali, protégée et choyée comme une maman malienne ? Ce que le Mali d’ATT a fait pour Maman Ouattara, Colonel Goïta le fera pour le fils de sa grand-mère, sa belle Mamie Ouattara  pour le repos éternel de l’âme de laquelle il ne cesse de prier.

 

Amadou N’Fa Diallo

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