Le projet pour l’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel pour le (SWEDD Mali) a organisé les 4, 5 et 6 mars derniers des Journées de présentation de ses résultats. La cérémonie d’ouverture de ces journées s’est déroulée le lundi 4 mars 2024 au CICB sous la présidence du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population. C’était en présence de ses collègues en charge de la Famille, de l’Emploi et de la Jeunesse et de M. Moussa Sidibé, coordinateur du projet SWEDD-Mali. La cérémonie a vu aussi la participation, entre autres, des délégations étrangères des pays membres du projet, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, le Tchad et le Niger, du représentant de la Banque mondiale, de UNFPA, des représentants du secrétariat technique régional (STR), des bénéficiaires et de plusieurs Partenaires au développement présents au Mali.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par des présentations, des témoignages, des projections de vidéos, des prestations d’artistes, une signature de « La Charte de la Femme de Bamako » et une visite guidée des stands.
Organisé autour de la mise à échelle et de la pérennisation des actions du projet, l’objectif général de ces journées était d’informer, de communiquer et de partager les résultats du projet SWEDD ainsi que leurs effets sur la vie des bénéficiaires.
De manière spécifique les journées visaient à partager et échanger sur les différents résultats obtenus par le SWEDD ainsi que leurs effets et impacts avec l’ensemble des parties prenantes ; de formuler des recommandations pour améliorer les pratiques et leurs effets ; de présenter les mesures de pérennité/durabilité des acquis des interventions menées et de dégager des perspectives pour la mise à grande échelle des interventions du SWEDD avec plus de bénéficiaires à travers le renforcement des acquis et l’extension des interventions en tenant compte des réalités actuelles du pays.
En effet, lancé en novembre 2015, le projet SWEDD est une initiative conjointe du Groupe de la Banque mondiale, des Nations-unies et de neuf pays. Il s’agit du Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Il vise l’accélération de la transition démographique, via la maitrise des taux de fécondité et de mortalité infantile, et la réalisation d’objectifs plus larges qui consistent à déclencher le dividende démographique et la réduction des inégalités entre les sexes en améliorant le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes. Globalement Il s’agit de créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN). Cela en favorisant le changement social et de comportement y compris pour l’abandon des pratiques socioculturelles nocives à l’expression du potentiel des adolescentes, et l’autonomisation des femmes et filles.
Il s’agit aussi de renforcer les capacités régionales dans la définition et la mise en œuvre des initiatives visant l’autonomisation des femmes et à améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié. Le projet SWEDD vise également à renforcer le plaidoyer, la concertation de haut niveau menée dans le cadre du projet et les capacités pour l’élaboration des politiques favorables à l’atteinte et l’exploitation du dividende démographique et la mise en œuvre du projet.
Il importe de retenir que le Groupe de la Banque mondiale a octroyé au Mali une enveloppe globale de 100 millions de dollars dont 40 millions pour la phase 1 et 60 millions pour la phase 2 pour financer les interventions du projet visant l’amélioration du niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur accès à des services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité dans les pays participants, et à améliorer la génération et le partage des connaissances au niveau régional.
Notons que les principales cibles du projet SWEDD sont les femmes de 15 à 30 ans pour les activités économiques, les filles de 8 à 12 ans pour la réinsertion scolaire, les filles de 12 à 17 ans scolarisées pour leur maintien à l’école, la mère et l’enfant, les professionnels de la santé et du médicament, de l’éducation, de la jeunesse, les personnels des services techniques et de l’administration en général, les élus, les décideurs politiques, les leaders religieux et les acteurs de la société civile.
Selon les responsables du projet, l’année 2024 marquera la fin de cette phase additionnelle du projet après huit années d’exercice qui ont permis de réaliser d’importants résultats ayant eu des effets et des impacts positifs sur la vie des bénéficiaires. A ce stade de sa mise en œuvre, il est fondamental pour le projet de mettre la lumière sur ses réalisations avec une perspective de mise à échelle dans le contexte actuel du pays où une bonne partie du territoire fait face à des besoins urgents d’appui à l’éducation, particulièrement celle des filles, à l’autonomisation économique des filles et des femmes, à la santé de la mère et de l’enfant. D’où la tenue de ces journées de présentation des résultats du projet ainsi que leurs effets sur les bénéficiaires. En somme, il ressort des différentes interventions que se sont plus de 7 millions 500 mille personnes qui ont été touchées par les activités du projet dont 37 mille 166 filles et femmes alphabétisées.
Première du genre, ces journées ont permis, pendant trois jours, de mettre en lumière les différentes interventions du projet à travers des panels de discussion thématiques, des stands d’expositions, des témoignages des bénéficiaires, des projections de vidéos et de partage des succès stories.
Dieudonné Tembely
Soirce: L’Évènement