Notre actuel chef du gouvernement en la personne de SoumeylouBoubèyeMaïga disait à propos de sa sortie du gouvernement suite à la débâcle des FAMA à Kidal le 21 mai 2014 au scandale de la surfacturation des équipements militaires et des flèches qu’IBK lui avait lancées que « le chien peut poursuivre le hérisson sans jamais pouvoir le prendre et le croquer ».
Kidal est entrain d’être le hérisson du Mali. Le hérisson est cette petite bête enveloppée d’une épaisse peau épineuse, qui le sauve de ses prédateurs. En effet, la semaine dernière, la Coordination des Mouvements Armés (CMA) a pris des mesures réglementant la vie sociale, économique et sécuritaire relatives à la gestion de cette ville. Ces mesures sont jugées contraires aux lois maliennes fondées sur la laïcité et vont à l’encontre des droits de l’homme.
C’est le président de la CMA qui par une décision a mis en place une opération de police de sécurisation dénommée ‘’ Acharouchou’’ c’est-à-dire rééducation de 15 jours. L’opération en question avait pour but la sécurisation des voies de circulation, du contrôle des véhicules, de la circulation des armes et des motocyclistes armés. Il y a également l’interdiction de la vente et de la consommation d’alcool, l’obligation pour les pharmacies de se faire enregistrer, l’obligation pour tout étranger d’avoir une pièce d’identité de son pays d’origine. La liste des interdictions est longue. La décision du président de la CMA précise que les contrevenants seront « conduits devant la justice ALQADA pour toutes fins utiles ».
Nous apprenons que cette décision constitue, du point de vue du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) et de celui de la médiation, une violation flagrante de l’Accord et une atteinte aux prérogatives régaliennes du gouvernement. Pour le Comité de Suivi de l’Accord, ces mesures à caractères réglementaire indument prises par le président de la CMA sont nulles et de nul effet. Et le président de la CMA est interpellé pour ne plus avoir à prendre de pareilles initiatives qui constituent une violation flagrante de l’Accord d’Alger.
Encore de la poudre aux yeux des maliens dirons-nous. Combien de combines de ce genre ont été avalées par le régime, à commencer par l’Accord d’Algerlui-même qui divise le Mali en deux. Chacune des entités a son emblème, son armée, sa devise, son territoire, sa population. En septembre 2018 c’est le gouvernement malien qui a intervenu auprès de l’Ambassade des USA pour qu’il accorde le visa à la délégation de la CMA pour aller à New-York, défendre leur indépendance sur invitation d’une ONG dont le siège est à New-York.
Toutes les portes leurs sont ouvertes et le drapeau azawadien est arrivé jusqu’à l’Assemblée Nationale du Mali, après un séjour au mémorial Modibo Keïta. Les soldats rebelles touaregs ont combien de fois tué des soldats maliens du sud après avoir déserté l’armée nationale ? Pourquoi les intégrer encore dans les forces de défense et de sécurité du Mali avec des grades supérieurs, au détriment des soldats touaregs loyalistes ? Où se trouvent donc l’éthique et l’équité dans la gouvernance d’IBK ?
Les maliennes et les maliens continueront à avaler beaucoup de couleuvres encore, faute de patriotisme et de courage du régime actuel.
La Rédaction
Source: Le Carréfour