70 ème jour de grève de la faim des travailleurs du rail : 5 cheminots sont décédés

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Les cheminots étaient face à la presse, le jeudi 21 février 2019 à la Gare Ferroviaire de Bamako pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Au cours de la conférence de presse, les cheminots ont fait savoir qu’ils ont 9 mois de salaires impayés. Furieux de cet état de fait, les cheminots ont entamé une grève de la faim il y a de cela plusieurs jours.

A plus de 65 jours de grève de la faim, les cheminots comptent aujourd’hui 5 cas de décès. Conscients de toutes ces raisons, les associations, leaders d’opinion, activistes, personnalités de toutes obédiences, citoyens de tous les horizons présentent à cette conférence de presse à l’allure d’un meeting, ont invité le gouvernement malien à prendre toutes les dispositions nécessaires pour résoudre définitivement la question des cheminots le plus rapidement possible.

Organisée par SOS Les Cheminots Meurent à Petit Feu, la conférence de presse sur la « situation des cheminots » était animée par l’activiste, Mamedy Dramé et Mahamane Thienta du Sytrail (syndicat des travailleurs du rail). C’était en présence de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et d’une foule nombreuse. Dans une note de presse remise aux medias lors de cette conférence de presse, il ressort que du 06 au 07 Décembre 2015, les autorités chargées des finances et du transport ferroviaire du Mali et du Sénégal se sont rencontrées à Bamako, en présence des experts des deux nations à la suite d’un enchainement de crises graves du secteur ferroviaire.

«A l’issue de cette réunion, les deux Etats ont convenu de débourser 7.5 milliards de FCFA pour relancer l’activité ferroviaire et payer l’exclusivité des salaires des travailleurs du secteur ferroviaire pendant toute la période transitoire. Trois années écoulées, la situation est caractérisée aujourd’hui par la vie familiale précaire de 400 cheminots les poussant à abandonner leur foyer pour  une grève de la faim qui dure depuis 65 jours. A 65 jours de grève de la faim, les cheminots comptent aujourd’hui  5 cas de décès (2 enfants, une femme de cheminots et 2 conducteurs, Paix à leurs âmes) », révèle la note de presse.

Et d’ajouter que les 400 cheminots sont atteints d’ulcère, de diabète et d’hypertension. Les organisateurs de cette conférence de presse ont déploré le non-respect de l’engagement en 2013 après l’élection  du Président  de la République IBK de relancer le train et celui de 2017 à Kayes affirmant le financement de 300 millions de dollars de la banque mondiale après un appel reçu de Washington de son Ministre des finances Boubou Cissé devant les notabilités et population de Kayes. Ils ont également évoqué le non respect des engagements des deux Premier ministres  dans les déclarations de politiques générales « DPG », pages 42 concernant Abdoulaye Idrissa Maïga affirmant que : « …La relance des chemins de fer est une urgence nationale… ».

Aux dires des conférenciers, les cheminots sont aujourd’hui à 09 mois sans salaires. « Nous assistons aujourd’hui à un autisme, un mépris et  une indifférence vis-à-vis du gouvernement face à ces braves travailleurs pompée d’une insuffisance notoire de dialogue pour un dénouement. Cette situation tragique, aggrave d’avantage le cas général du pays : une perte énorme pour l’économie de notre pays ; les enfants des cheminots exposés à la délinquance juvénile « Banditisme, criminalité, prostitution, immigration clandestine etc»; risque de compromission de l’avenir des enfants cheminots qui la plupart ne vont plus à l’école par faute de moyens ; des foyers brisés avec le départ de certaines femmes de cheminots ne pouvant plus rester avec l’époux dans l’extrême pauvreté ; l’Honneur et la dignité bafoués de certains cheminots qui se sont vu chasser de leur maison de location ; des villes dont la survie dépendait du train se dépeuplent ; la solidarité légendaire du pays est aujourd’hui mise en rude épreuve ; ces crispations sociales font courir un risque d’effondrement du tissu social », a indiqué la note de presse.

Selon les organisateurs de cette conférence de presse, une famine grave menace les 400 familles de cheminots. Conscients de toutes ces raisons, les associations, leaders d’opinion, activistes, personnalités de toutes obédiences, citoyens de tous les horizons présentent à cette conférence de presse ont invité le gouvernement malien à prendre toutes les dispositions nécessaires pour résoudre définitivement cette question des cheminots le plus rapidement possible.

A .Sogodogo

SourceLerepublicainmali

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