‘‘Les peulhs sont tués au Mali, au Burkina Faso, au Niger…’’, ces propos tenus par Mahmoud Dicko lors de son meeting du 10 février au stade du 26 mars, n’ont pas été appréciés au sein de la communauté dogon. ‘‘Banguine So’’ (Les Patriotes), un mouvement rassemblant des associations et regroupement de la communauté dogon, l’a fait savoir lors d’une conférence de presse le dimanche 3 décembre à Bamako, à la Maison de la Presse.
‘‘Nous lui signalons que nos frères peulhs ne sont pas les seules victimes cette barbarie ; Qu’il sache que des dogons, des bambaras ; des Bozos, des Mossis, des dafing, des Bellah…… ont été également tués dans cette barbarie au centre du pays’’. Les propos sont adressés à Mahmoud Dicko par le mouvement ‘‘Banguine So’’ qui pense que ce dernier en tant que ‘‘autorité morale’’ doit s’abstenir de tenir certains propos.
Du coup, ‘‘Banguine So’’ présent le tribut payé par la communauté dogon dans cette crise : Un nombre important de morts et de disparu. Plus de 1045 deplacés et 720réfugiés venus de Burkina Faso rien qu’à Koro. Selon ‘‘Banguine So’’ les villes de Bankass, Bandiagara et Douentza ont également leurs lots de déplacés. Et à Bamako, précisément dans la commune de Ouéléssebougou (environnants de Bamako), les déplacés de la communauté dogon sont au nombre de 127 personnes dont 57 enfants. D’autres déplacés sont à Bamako ville selon ‘‘Banguine So’’.
Et, comme solution à la situation au centre, le mouvement ‘‘Banguine So’’ privilège ‘‘la voix du dialogue et de l’apaisement comme outil principal’’. Ce, a-t-on indiqué, à travers un cessez-le-feu multilatéral impliquant tous les acteurs. ‘‘Banguine So’’ recommande également la tenue d’un débat citoyen entre tous les fils du pays dogon pour, dit-on, mieux traiter le problème à la racine.
La Rédaction
Source: La Sirène