Un comité d’experts a remis lundi au président malien Ibrahim Boubacar Keïta, un nouveau projet de révision constitutionnelle dont l’adoption; soumise à un référendum, un an et demi après l’abandon d’une première mouture; a annoncé la présidence malienne dans un communiqué.
Vœux souhaité, vœux exaucé, au jour et à l’heure », se réjouit le chef de l’Etat. Réélu pour un second mandat en août, en recevant le rapport du groupe de 11 experts; dirigé depuis janvier par le professeur de droit public Makan Moussa Sissoko.
L’ONU a récemment dénoncé les retards pris dans la réforme constitutionnelle, prévue par l’accord de paix de 2015; pour créer un Sénat; aussi une Cour des comptes et inscrire la décentralisation dans la Constitution. Alors que des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes; françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.
Le Mali est également le théâtre de violences inter-communautaires. Dont la dernière en date, le 23 mars; a fait quelque 160 morts dans un village peul du centre du pays.
Le professeur Sissoko a résumé devant le président malien les « grandes lignes » de sa « mission inclusive », citant « l’environnement; aussi la Cour des comptes; ainsi que les autorités traditionnelles entre autres ».
Lors d’une précédente audience du groupe d’experts le 4 février, M. Keïta avait assuré « qu’ils consulteront tout le monde, peu importe le niveau. Pour qu’au bout du parcours le produit donne le reflet exact de la volonté du peuple malien et; nous situe de manière absolument irréfutable parmi les nations fondées sur le droit ».
« La prochaine étape de la démarche consistera donc à faire approuver de manière inclusive ce rapport. Ensuite, les Maliennes et Maliens donneront leur avis par voie référendaire sur la révision de la Constitution »; la première depuis 1992.
En août 2017, le chef de l’Etat avait décidé de « surseoir » à l’organisation d’un référendum; sur un premier projet de révision de la Constitution. Cette décision célébrée dans les rues de Bamako par plusieurs milliers d’opposants qui reprochaient notamment au texte de ne pas préciser la durée du mandat des sénateurs désignés par le président.
Avec AFP
Source: VOA Afrique
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