Soumeylou B. Maiga l’a dit : ‘‘Si nous ne nous engageons pas pour l’éducation des enfants aujourd’hui, ils deviendront demain des ‘‘jeteurs’’ de bombe’’

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Soumeylou B. Maiga
Soumeylou B. Maiga

Pour le premier ministre Soumeylou B. Maiga, tout le monde a intérêt à faire de l’éducation sa préoccupation. Au cas contraire, dit-il, ce sont les enfants qui auront manqué à leur droit à l’éducation; récupérés après par les malfaiteurs pour jeter des bombes (poser des mines).

En déplacement alors au pays de l’oncle Sam courant semaine dernière, Soumeylou B. Maïga a accordé une interview non signée dont la vidéo d’environ 13 minutes circule sur la toile. Il  parle principalement du centre du pays, la crise sécuritaire qui y sévit et l’école.

De l’école et à la question de savoir si des classes avaient pu ouvrir au centre du pays; après ces nombreuses visites, le premier répond  par l’affirmatif.  ‘‘Beaucoup d’écoles, ouvertes aujourd’hui, mais d’autres restent encore fermées’’. Dit-il ajoutant  des difficultés liées au trajet: ‘‘Il y a des localités qui sont plus à 6 km de l’école…’’

Dans l’interview réalisée en langue Bambara, le premier ministre cherche difficilement ses mots et lâche finalement.

Il rappelle l’importance de l’éducation, une préoccupation, parce que; « si les enfants ne partent pas à l’école aujourd’hui, demain ils vont récupérés;  pour jeter des bombe(comme des terroristes)’’. Vrai! Mais est-ce réellement le moment et la voix appropriés pour le dire ?

Ces propos tenus par le premier ministre au moment où l’école malienne dans son ensemble paralysée; par une grève qui continue son cours. Et le premier responsable de cette situation semble  être le gouvernement pour  avoir bloqué le salaire des enseignants grévistes. Ces derniers ont à leur tour rompu le dialogue jusqu’à  leurs salaires débloqués. La grève continue jusqu’au 17 mai.

Et parlant du centre du pays, s’il n’y a même pas classe depuis le début de l’année académique. C’est pour cause de la situation sécuritaire dont le gouvernement dirigé par Soumeylou B. Maiga se doit d’abord le devoir de garantir.

‘‘La MINUSMA nous permet certainement de recadrer l’accord de paix’’

Pour le premier ministre Soumeylou B. Maiga, toujours au cours de  la même interview, le Mali a toujours besoin de la MINSUMA; même  si, dit-il, cette dernière ne satisfait pas à toutes les attentes. A ses dires la force onusienne permet principalement de recadrer les parties de l’accord de paix; toutes fois s’il y a blocage. Rien de plus !

Tout va bien ici au Mali

Par ailleurs, c’est ce que les Maliens ont donc; retenu du passage de leur Premier ministre au pays de l’oncle Sam. Au-delà de son interview, Soumeylou B. Maiga a ténu sous la tribune des Nations Unies des propos; auxquels les Maliens ont vu une insulte à leur égard. Tenez  encore:

‘‘Aujourd’hui, en large partie grâce à l’investissement gigantesque; consenti par la Communauté Internationale; en premier lieu via la MINUSMA, au leadership du Président Ibrahim Boubacar Keita et à la détermination des Maliennes; le Mali a relevé la tête et redevenu alors une nation debout. Les djihadistes ont reflué; aussi la situation sécuritaire globalement apaisée; ainsi qu’un accord de paix historique signé et le processus de consolidation de l’Etat se poursuit. La très bonne tenue de l’élection présidentielle à l’été 2018 en fait la démonstration manifeste.’’ Sans commentaire, certainement pour celui qui a conscience de la réalité au Mali

La Rédaction

SourceLa Sirène

Voir aussi: Lutte contre le terrorisme : polémique autour du déploiement d’unités spéciales

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