LE PROGRAMME D’IBK AXE SUR L’AGRICULTURE PERMETTRA D’ORGANISER LE SECTEUR ET ASSURERA UNE SECURIITE ALIMENTAIRE DANS NOTRE PAYS : pour ce faire plus de 783 milliards de fcfa seront investis

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La cour de l’Assemblée Permanente des Chambres de l’Agriculture du Mali (APCAM) a servi de cadre, le jeudi 26 juillet 2018, pour la tenue du point de presse qui était consacré sur le programme d’IBK axé sur l’Agriculture. La conférence a été animée par des experts, à savoir : Youssouf Maiga, président du comité des experts, Seydou Nourou Diallo, directeur de projet du comité et  Idrissa Diallo, chargé des aspects de l’industrialisation du coton ainsi que plusieurs autres personnalités.

Dans son introduction, Youssouf Maiga a fait savoir  que le programme présidentiel «le Mali d’Abord »  a eu comme cœur de cible le développement du monde rural. Des appuis énormes ont été consacrés à ce volet pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. La subvention des engrais, des semences, l’opération 1000 tracteurs,  l’acquisition d’équipements agricoles par les producteurs sont entre autres actions illustrant des actes forts posés pendant ces dernières années par ce programme.

Le projet de programme 2018-2023  « ANW KA MALIBA BE KA TA N£ »  du candidat El Hadji Ibrahim Boubacar KEITA qui parachève le programme présidentiel «le Mali d’Abord » a pour ambition de continuer à relever les défis liés à l’agriculture, l’élevage et la pêche et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Selon M. Maiga, nul n’ignore que le secteur Agricole recèle de vastes potentialités et de nombreuses opportunités qui créent un climat propice au renouveau du secteur Agricole aux niveaux régional et sous régional. Il a poursuivi en disant que des engagements fermes et des mesures législatives et réglementaires fortes sont envisagés à l’effet d’orienter les interventions publiques et privées vers un secteur rural plus attractif et créateur d’emplois.

Aux dires du comité des experts, le projet  de programme «ANW KA MALIBA BE KA TA N£» axé sur l’agriculture portera ainsi sur entre autres : la  maitrise et la gestion rationnelle de l’eau à usage agricole par l’aménagement de 70 000 ha afin de sécuriser la production agricole dans les zones de submersion contrôlée et pluviale de l’Office riz Mopti, l’Office riz Ségou, l’Office du Moyen Bani et l’ADRS ; l’installation de 20 milles nouveaux types d’agricultures détenant des exploitations agricoles comprises entre 3 et 5 ha ; l’orientation des produits agricoles vers le marché ;

la diversification de la production agricole à travers le développement des filières porteuses (sésame, fonio, gomme arabique) sur toute l’étendue du territoire national et l’anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou ; la poursuite de la mécanisation de l’agriculture basée sur une typologie des exploitations agricoles par la réalisation d’une étude de modernisation des systèmes et des techniques de production (agriculture, élevage, pêche et environnement ) des équipements agricoles et à la mise à disposition d’équipements adaptés aux exploitations agricoles ;

La sécurisation foncière sur la base d’immatriculation des exploitations agricoles par l’intensification des campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation foncière sur l’importance de l’immatriculation des exploitations agricoles afin de réduire les litiges fonciers et à l’utilisation du fonds national d’appui à l’agriculture pour soutenir l’immatriculation des exploitations agricoles ; le développement de l’agro-industrie pour la transformation et la valorisation des produits agricoles par la mise en place cinq (5) agropoles, à savoir : agropoles riz à Ségou, maïs à Sikasso, fonio à Koulikoro, blé à Tombouctou, cultures maraichères dans le péri-urbain du District de Bamako ;

le développement des interprofessions maïs, riz, fonio, pomme de terre, échalote /oignon et sésame ;

La création des centres ruraux de prestation de service (CRP) pour l’amélioration des conditions de vie en milieu rural par l’installation de 25 CRP/an et la dotation de 10 000 villages en points d’eau, latrines et l’amélioration de l’accès au financement pour la fourniture et l’installation de plateformes solaires multifonctionnelles ; l’amélioration de la gestion de la subvention des intrants agricoles par l’orientation des subventions vers les autres maillons des chaines de valeur agricole afin d’assurer la durabilité et la réalisation d’une étude d’impact des 15% des ressources du budget national allouées au secteur agricole pour mieux orienter les actions d’investissements, de la promotion de l’emploi et de l’habitat en milieu rural ; l’opérationnalisation du fonds national d’appui à l’agriculture par la mise en place d’un guichet pour le développement agricole destiné au financement de l’appui aux activités Agricoles et  Péri Agricoles dans le respect des principes et objectifs globaux et spécifiques de la Politique de Développement Agricole édictée par le Gouvernement ;

La mise en place d’un guichet risques et calamités agricoles visant à minimiser l’impact des risques majeurs et des calamités sur le développement agricole et les conditions de vie des populations rurales. Il a pour objectifs spécifiques de financer les opérations de prévention et de lutte en cas de risques majeurs et de calamités agricoles déclarées, d’appuyer les victimes des calamités agricoles, d’indemniser les producteurs semenciers victimes de calamités naturelles déclarées ;

la mise en place d’un guichet fonds de garantie destiné à garantir partiellement ou en totalité des emprunts contractés par les exploitants agricoles, d’accorder aux exploitations agricoles des bonifications d’intérêts sur les financements destinés à l’acquisition d’équipements, la promotion des filières ciblées ou de zones de production particulières dans le but d’intensifier et de moderniser l’agriculture ;

La poursuite de la coopération sous régionale pour le développement à travers la réalisation de la zone économique spéciale par la poursuite de la mise en place de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo-Bobo Dioulasso (SIKOBO) et l’expérimentation d’autres zones économiques spéciales ailleurs. Le coût des investissements du volet agricole est de 783,1 milliards FCFA.

Mamadou DOLO

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