Ce financement est destiné au Programme d’accès à l’éducation pour tous les enfants dont l’objectif est de soutenir les efforts du gouvernement visant à garantir l’accès à un enseignement primaire de qualité.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a signé un accord de financement de 19,65 milliards de Fcfa en faveur de l’accès à un enseignement primaire de qualité pour 596.597 enfants non scolarisés.
Cette signature a eu lieu en marge de la 44è réunion des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID) à laquelle le patron de l’hôtel des finances a pris part du 4 au 6 avril 2019 à Marrakech (Maroc). Elle fait suite à une rencontre que le ministre Cissé a, durant son séjour, eue avec le président du Groupe de la BID, Dr. Bandar Hajjar. Cette entrevue a été l’occasion pour les deux personnalités de faire le point de la coopération entre le Mali et l’institution financière islamique et d’échanger aussi sur les nouvelles perspectives. Aussi, le «développement du capital humain et l’inclusion sociale», constituant l’un des principaux axes stratégiques du nouveau plan de développement du Mali «CREDD 2019-2023», était au cœur des échanges.
L’un des temps forts de cette rencontre a été le paraphe de cet accord de financement d’une valeur de 30,33 millions de dollars (soit environs 19,65 milliards de Fcfa) au profit du Programme d’accès à l’éducation pour tous les enfants au Mali (PACETEM) qui a pour objectif de soutenir les efforts du gouvernement visant à garantir l’accès à un enseignement primaire de qualité. Un objectif qui cadre avec les visions de l’exécutif national. «Le développement du capital humain est un enjeu majeur pour le développement de notre pays. L’accès à l’éducation et l’amélioration de la qualité de l’enseignement sont des leviers essentiels pour disposer de ressources humaines de qualité», a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances. Boubou Cissé a ensuite expliqué que ce projet permettra de scolariser 596.597 enfants non scolarisés sur la période 2018-2021 et de leur fournir une éducation de qualité grâce à des stratégies éducatives complètes et validées, afin de surmonter les multiples obstacles rencontrés dans le secteur de l’éducation.
Le PACETEM couvre toutes les régions académiques du Mali (Bamako, Bougouni, Dioïla, Douentza, Gao, Kati, Kayes, Kidal, Koulikoro, Koutiala, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou). Il cible les enfants non scolarisés en âge d’aller à l’école (7 à 12 ans). Sa mise en œuvre nécessitera le recrutement et la formation des enseignants pour les écoles alternatives ; la mobilisation et la collaboration des familles et des leaders de la communauté par le biais de la sensibilisation ainsi que les acteurs éducatifs nationaux et locaux, les comités de gestion des écoles, les directeurs d’écoles et les enseignants.
Les Écoles à classe unique (ECU), les écoles mobiles, les centres de Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P), les écoles coraniques rénovées et les écoles fondamentales classiques constitueront les alternatives éducatives qui seront mises en œuvre pour l’atteinte des objectifs du projet.
A la date du 31 mars 2019, le portefeuille actif du Mali au niveau de la BID est constitué de vingt projets et programmes pour un montant total d’environ 382,686 milliards de Fcfa. Ils sont repartis entre les ministères de l’Agriculture (5 projets), l’Élevage et la Pêche (2 projets), l’Énergie et l’Eau (8 projets), la Santé (1 projet), l’Éducation (2 projets) et l’Équipement, les Transports et le Désenclavement (2 projets).
Source: L’Essor