La 6è édition du Festival international de Yanfolila ou « Les nuits de Kamalen n’goni » s’est déroulée du 19 au 21 avril derniers, dans un contexte budgétaire difficile. La localité de Yanfolila est située à environ 280 km de Bamako. L’événement culturel était présidé par le préfet du cercle de Yanfolila, Tahirou Koté.
On y notait la participation du ministre sortant des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, du commissaire général du festival, Abdoul Berthé, et les autorités administratives, politiques et traditionnelles de la région de Sikasso. Le Festival international de Yanfolila est organisé par l’Association voix et musique pour l’intégration culturelle (AVMIC), en collaboration avec la jeunesse et les autorités traditionnelles, administratives et politiques de la localité.
Ce rendez-vous culturel qui rappelle, en partie la richesse et la diversité culturelle de notre pays, était parrainé par Mme Sangaré Djénéba Diakité et Fodé Namory Konaté. Les initiateurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour sécuriser les festivaliers. Des éléments de la Gendarmerie nationale ont été mobilisés pour quadriller le terrain. Leur seule présence donnait des assurances. Au programme de l’événement : des conférences-débats, des échanges culturels, des expositions, des concerts, des marionnettes et de la danse folklorique.
Compte tenu de l’insuffisance des moyens financiers, certaines activités prévues, notamment les visites sur les sites touristiques, ont été annulées.
Tahirou Koté a exprimé l’engagement de l’Etat à s’investir pour le développement de Yanfolila à travers ce festival. Le Kamalen n’goni s’adresse particulièrement à la jeunesse et invite au travail bien fait, a expliqué le préfet. A travers ce festival, les ressortissants du Wassoulu ont pu renforcer la cohésion sociale dans les 12 communes du cercle, en consolidant les actions de développent. L’administrateur a aussi salué l’engagement des organisateurs pour la grande mobilisation, malgré le contexte difficile dans notre pays.
Pour Abdoul Berthé, c’est une opportunité pour les cadres du Wassoulou de développer leur localité. A ce propos, il a expliqué l’importance économique du festival sur la vie du cercle de Yanfolila. Durant les 3 jours de festivités, la foire artisanale, les concerts et les autres activités ont boosté l’économie locale. Selon le commissaire général du festival, c’est un cadre de dialogue social et de renforcement de la paix et de la cohésion nationale. Il a invité les cadres de la localité à faire de cette activité un objectif commun. Il a aussi lancé un appel à la jeunesse pour explorer les potentialités culturelles et touristiques de la localité.
Le temps du Festival Kamalen n’goni, Yanfolila a vibré au rythme de cet instrument et du « Sokonikou ».
L’édition de 2019 qui était axée essentiellement sur les jeunes du Wassoulou, offre l’opportunité pour les artistes locaux de faire des prestations devant leur public. Ce rendez-vous culturel annuel a été une véritable fête populaire et des retrouvailles pour les ressortissants des différentes communes de Yanfolila.
Des artistes de renom comme Yoro Diallo, Doussou Bagayoko, Mamou Sidibé, et le rappeur KJ de Kati ont réalisé des prestations de belle facture. L’un des temps forts était la conférence-débats sur le thème : « Agriculture commerciale, facteur de réduction de la migration irrégulière des jeunes », animée par Fodé Namory Konaté, parrain de l’évènement
Amadou SOW