Dans une interview accordée au journal 22-Septembre en juillet 2012, Mohamed Ould Mataly avait pourtant clarifié sa position en raison des nombreuses accusations contre lui. Vous avez été considéré comme étant un élément du Mujao, cela ne vous gêne pas ? “Je n’ai jamais été du Mujao. Ce qui est faux aussi”, avait-il rétorqué. Et au journaliste d’insister : Il semble que vous êtes Mujao et que vous travailliez avec cette organisation terroriste. Qu’en est-il ? “Je confirme que c’est du faux, je n’ai jamais été Mujao. Je n’ai jamais quitté Gao depuis les événements du 31 mai, où toute la société civile s’était retrouvée là-bas. Il y avait le MNLA, le Mujao et les autres islamistes. Et ce sont les islamistes qui ont été les plus appréciés par les populations”.
Plus loin, le journal demandera à Ould Mataly, est-ce à dire que vous êtes un allié des islamistes ? “Nous avons été protégés à un moment donné par les islamistes. Ils nous ont convaincus plus que les autres”, a-t-il laissé entendre. Quelques années, il est devenu un membre influent de la plateforme en tant que membre du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Fort de ce soutien aux autorités nationales, il serait par la suite député du cercle de Bourem.
C’est un fait : Yoro Ould Daha est un ancien de la police islamique du Mujao à Gao. Il ne devra son salut et sa reconversion qu’à son rôle de chef de file de la coalition arabe-imghad, sonrhaïs et bellahs qui s’oppose au MNLA depuis le 21 mai 2014, après le retrait de l’armée malienne de Kidal. Actif et très engagé, Yoro Ould Dah a participé aux nombreux combats qui ont opposé cette coalition qualifiée de résistants arabes, imghad, sonrhaï aux séparatifs de Kidal. En clair, il se fait illustrer lors de la bataille de Tabankort. Est-ce toujours en relation avec ses anciens des groupes terroristes ?
Les raisons d’une sanction
Pour entrave à l’application de l’accord de paix, lien avec le terrorisme, trafic d’armes, entre autres, la France a fourni les noms de cinq Maliens pour la liste noire des sanctions de l’ONU. Sur cette liste figure le nom du député élu à Bourem, Mohamed Ould Matali, d’un membre de la Plateforme, Yoro Ould Daha, Houka-Houka Ag Alhousseini, actuellement installé dans le cercle de Goundam.
L’information a été relayée par l’AFP le 28 juin dernier, elle fait cas de l’existence d’une liste que la France a fournie au conseil de paix et sécurité de l’ONU. En effet, cinq Maliens ciblés par les sanctions de l’ONU : le député Mohamed Ould Matali, membre du RPM, accusé d’entrave à l’application de l’accord de paix. Pour le reste des personnes, elles sont accusées des plusieurs faits.
Par exemple, Houka-Houka Ag Alhousseini et Yoro Ould Daha sont incriminés d’avoir des liens avec les groupes terroristes. Surtout, il apparait également dans l’accusation du rôle qu’ils ont joué entre 2012 et 2013 au moment de l’occupation du Nord du Mali par les groupes terroriste en tête Al-Qaïda. Pour sa part, Mohamed Ben Ahmed Mahri, est ciblé pour vente d’armes aux groupes armés.
Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau