Au sens juridique du terme, l’État se définit par un territoire donné, dans lequel une population est placée sous l’autorité de pouvoirs publics qui exercent leur domination à l’intérieur de cet espace. C’est cet état seul qui dispose du ‘’monopole’’ de la force. Divers éléments symbolisent l’Etat : le drapeau, l’hymne national, la monnaie, le chef de l’État. Un ensemble de droits et de devoirs s’imposent aux citoyens habitant le même territoire. Depuis 2012, cela ne semble pas être le cas du Mali où il y a désormais deux drapeaux, deux hymnes, deux peuples deux armées, deux forces publiques suite à la crise multidimensionnelle du Mali dont les dégâts collatéraux atteignent certains pays voisins tels que le Niger de Mahamadou Issoufou et le Burkina Faso de Roch Marc Christian Kabore.
Le Mali n’yarrive pas, faute de détermination et de patriotisme du président actuel. En effet le Président IBK n’a pas jusque-là compris la portée de la charge que la constitution lui confère. Il est le chef de l’État, le gardien de la constitution. Il incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’État. Au lieu de cela, il a refusé d’être le gardien de la constitution d’incarner l’unité nationale d’être le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire, de veiller au fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
En sa qualité de chef suprême des armées, il a laissé la corruption se développer dans les achats des équipements et appareils militaires, toute chose qui a desservi notre armée nationale mise sous surveillance de la France à travers un accord néocolonial de coopération militaire en ce sens qu’il constitue un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté malienne, camouflé sous la coupe de la lutte contre le terrorisme. Par cet accord, la France devient notre premier partenaire après nous avoir mis sous embargo dans le cadre de notre réarmement au Nations-Unies pour devenir notre fournisseur en matériels légers de combat.
Le Niger pays indépendant et confronté aux mêmes défis sécuritaires que le Mali vient de signer un contrat avec la Russie, ce mercredi 23 octobre, un contrat de livraison de 12 hélicoptères d’attaque MI-35, selon les déclarations du directeur adjoint du service fédéral pour la coopération militaro-technique, Anatoli Pountchouk. Selon la même source, le haut responsable militaire russe a fait cette déclaration en marge du sommet Russie-Afrique.
Avec ces nouveaux moyens aériens, l’armée nigérienne va considérablement renforcer sa capacité opérationnelle. Malgré quelques avions de chasse et de reconnaissance, l’aviation a été toujours le maillon faible de l’armée nigérienne dans la guerre qu’elle mène depuis des années contre les groupes terroristes. Plusieurs hélicoptères et avions de chasse de l’armée nigérienne sont cloués au sol faute de maintenance, alors qu’ils constituent un atout majeur dans la guerre contre le terrorisme. A maintes reprises, les forces de défense et de sécurité (FSD) ont dû recourir aux partenaires étrangers notamment la France, le Nigeria ou le Tchad, pour appuyer les soldats au sol. Autant dire que cette livraison d’hélicoptères arrive au moment opportun et contribuera considérablement à la montée en puissance des forces armées nigériennes (FAN) alors que les menaces terroristes ne cessent de s’amplifier.
Depuis 2016, le Mali avait élaboré un plan de coopération militaire avec la Russie de Poutine héritière de l’Union soviétique particulièrement, ce plan prévoyait l’achat de 8 hélicoptères de type MI-35 (char volant) capable en deux mois de mettre fin à l’occupation de notre territoire par les groupes armés au nord et au centre du Mali.
L’ambassadeur du Mali auprès de la Fédération de Russie à l’époque, a eu à signer ce plan d’accord avec beaucoup d’avantages pour le Mali notamment l’agrandissement et le renforcement des ateliers militaires centraux de Markala, la réflexion et la remise en état de tous les engins russes en panne, la formation des pilotes maliens du MI-35 et éventuellement la mise à dispositions d’anciens pilotes retraités du MI-35 pour éventuellement faire la maintenance et porter secours aux pilotes en cas de difficultés.
Lorsque la France a su cela, Hollande a averti IBK en le menaçant de retirer les forces de la MINUSMA et Barkhane et replonger le pays dans le chaos , alors IBK a nuitamment mis fin à la mission de l’Ambassadeur du Mali en Russie, au moment où deux hélicoptères MI-35 étaient déjà achetés et prêts à être embarqués pour le Mali. C’est pourquoi, la semaine dernière, nous avons lu sur les réseaux sociaux une mise en garde de Moscou adressée aux autorités maliennes les intiment d’aller chercher les deux hélicoptères urgemment, faute de quoi, les frais engendrés par l’État malien serviront de frais de parking.
Voici les raisons qui font qu’IBK hésite toujours à résoudre la crise malienne faute de s’assumer au nom de sa charge présidentielle.
Seydou DIARRA
Source : Le Carréfour