Adaman Diongo : « On est content de la libération de Farabougou par les militaires, mais on le sera davantage si l’armée malienne libérait le pays dogon »

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Le pont de farabougou endommagé par des terroristes
Le pont de farabougou endommagé par des terroristes

Vu l’effort consenti par les nouvelles autorités pour la libération de Farabougou, un village qui a vécu sous l’embargo terroriste pendant plus de 15 jours, le président du collectif des associations des jeunes du pays dogon (C.A.J.P.D), Adaman Diongo a voulu évoquer le cas du pays dogon, une localité vivant depuis 5 ans sous l’emprise terroriste.

« Nous avons décidé de sortir pour nous exprimer sur le cas de Farabougou. Nous estimons que les efforts fournis par les nouvelles autorités pour la libération de ce village sont salutaires et rassurants. Ces efforts marquent un début de volonté de la part des nouvelles autorités à faire face à l’insécurité du pays »,laisse entendre le président du collectif. Adaman Diongo rappelle que le cas de Farabougou est récent par rapport aux problèmes d’insécurité récurrente qu’ont, depuis 5 ans, toujours vécue les habitants du pays dogon. Ainsi, on peut, selon lui, dire que ce qui est arrivé aux habitants de Farabougou est la conséquence de ce qui se passe au pays dogon. « Le problème d’insécurité s’est empiré au pays dogon pour la simple raison que l’État a donnée du temps aux terroristes. Nous saluons les nouvelles autorités pour les efforts déployés dans la libération du village de Farabougou et demandons la même chose pour que le pays dogon retrouve la paix », a-t-il sollicité. De son avis, l’ampleur de la situation sécuritaire  du pays dogon a atteint un stade où tous celles et ceux qui participent au phénomène doivent être châtiés par les militaires. Ce sans distinction aucune d’ethnie, de race.

« Une fois au pays dogon, souligne le président du collectif, nous demandons aux nouvelles autorités de ne pas faire de distinguo  entre ethnies. Tous ceux qui font du mal ou sèment la terreur doivent être frappés par les forces armées maliennes. Qu’on soit dogon, peulh, ou d’autre ethnie, si on est terroriste, on doit être frappé par les militaires», a-t-il dit haut et fort.

Refuser de procéder ainsi, c’est laisser la situation se détériorer, a-t-il martelé. Avant d’ajouter qu’en seulement 15 jours d’occupation, Farabougou a été libéré, alors que « cela fait 5 ans que le pays dogon est assiégé par les terroristes. En plus de cela, il y a, de nos jours, 47 villages au pays dogon qui se trouvent officiellement sous l’embargo terroriste. Outre cela, dit-il, les terroristes ont mis l’embargo sur une centaine de lieux où les travaux champêtres doivent avoir lieu ».

En un mot, explique Adaman Diongo, nous voudrons simplement faire comprendre aux nouvelles autorités qu’il y a beaucoup d’endroits qui vivent le même scénario au pays dogon que le village de Farabougou. Pour être explicite, il tient à souligner aux militaires qu’il y a actuellement des forêts où sont installés les terroristes. Et de raconter qu’il y a des bandits qui sont cachés dans des villages au pays dogon. Des individus qui, pour lui, doivent être vaincus pour la paix et la quiétude des populations du pays dogon. Et d’être on ne peut plus ouvert : « On est content de la libération de  Farabougou par les militaires, mais le sera davantage si l’armée malienne libérait le pays dogon ».

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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