Le journal «Le Wagadu», dans son n°18 en date du mercredi 17 avril, avait titré à sa Une : «ADP-Mali : Amadou Thiam n’est plus le président». L’information a été par la suite confirmée le jeudi 18 avril par le Comité exécutif de l’ADP-Maliba.
Le président sortant du parti, l’honorable Amadou Thiam, n’est plus le dirigeant de la formation politique fondée par Aliou Boubacar Diallo. Dans une déclaration collective dont «Le Wagadu» a reçu copie, les cadres et élus du parti affirment que le Comité exécutif sortant n’a plus aucune légitimité et qu’à ce titre, «il n’est non seulement plus habilité à représenter légalement le parti mais aussi et surtout à l’engager auprès des tierces parties».
C’est pourquoi, les signataires «autorisent le Président d’Honneur et fondateur du parti à gérer l’ADP-Maliba avant le prochain Congrès». Conformément à l’article 27 des statuts permettant la convocation du Congrès par 2/3 des conférences régionales, ils autorisent le président d’honneur à convoquer un Congrès dans les prochains jours.
Aliou Boubacar Diallo redevient ainsi le chef d’orchestre de cette formation politique qui avait surpris tout le monde en terminant troisième lors de la dernière élection présidentielle de juillet-août 2018.
Depuis plusieurs semaines, rapporte une source proche du dossier, des bruits couraient sur de multiples tentatives de rapprochement entre l’honorable Amadou Thiam et le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui a fini par rendre sa démission. Est-ce la raison de la disgrâce du président du parti ? Sans répondre à cette question, notre interlocuteur ajoute : «tout compte fait, la déclaration liminaire met un terme au mandat de l’équipe dirigeante du parti».
Les cadres et élus ont à travers le document voulu préserver l’unité du parti. Une façon de répondre à ceux qui évoquent les risques de scission de la formation politique. Neuf des onze coordinateurs régionaux et six des huit députés ainsi que tous les principaux responsables du parti sont signataires.
Interrogée sur l’absence de la signature des autres, une source affirme que des déclarations de soutien à cette démarche pourraient suivre très rapidement. «Personne ne quittera le parti» assure-t-il.
Anne Marie Soumouthéra
Source : Le Wagadu