En principe, l’affaire dite des bérets rouges qui implique le général Amadou Aya Sanogo et autres sera inscrite au rôle de la prochaine session de la Cour d’assises de Bamako. C’est du moins ce qui se murmure dans les milieux judiciaires depuis quelques jours.
Faut-il le rappeler, après sept ans de détention provisoire, suite à leur inculpation d’enlèvement de personnes, assassinat et complicité, l’ex-chef de la junte militaire, Amadou Aya Sanogo, et coaccusés avaient bénéficié de la liberté provisoire le mardi le 28 janvier 2020, à la suite de la requête de leurs conseils auprès de la chambre d’accusation de la Cour d’appel. Ce, après deux reports de leur procès : d’abord en novembre 2016, débuté à Sikasso (puis renvoyé) et en début de janvier 2020.
Un peu plus d’un an après cette libération provisoire, le N°1 de l’ex- Cnrdre (Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat), Amadou Aya Sanogo, va comparaitre devant la Cour d’assises lors de sa prochaine session ordinaire. Il va répondre, avec ses coaccusés, des chefs d’inculpation qui leur sont reprochés : enlèvement et assassinat, complicité d’enlèvement et d’assassinat, complicité d’assassinat. Ça sera l’occasion une fois pour toute de vider le dossier.
En janvier 2020, les avocats de la défense avaient espéré l’amnistie pour leurs clients. «…Il y a une loi en vue qui demande l’amnistie de tous les faits de 2012. Je ne sais pas si nous allons bénéficier de cela, mais dans tous les cas de figure, 7 ans de détention, la chambre d’accusation vient de faire droit au droit c’est-à-dire droit à la liberté », déclarait Me Tiéssolo Konaré, en 28 janvier 2020, dans la foulée de la libération des détenus.
Notons que le chef de l’ex-Cnrdre Amadou Aya Sanogo a été arrêté le mercredi 27 novembre 2013, à la suite de la plainte des femmes des bérets rouges disparus. Depuis lors, lui qui a renversé ATT en 2012, a été détenu d’abord à l’école de la gendarmerie à Faladié, puis à Selingué, ensuite à Manantali, avant de retourner à Sélingué. Depuis sa libération, Aya Sanogo mène une vie discrète, avec une ou deux fois d’apparition publique (obsèques du Général Moussa Traoré et un match de football à Ségou).
Hamidou Togo
Liste des accusés et leurs chefs d’inculpation
Enlèvement et assassinat :
Fousseyni Diarra dit Fouss,
Mamadou Koné,
Tiémoko Adama Diarra,
Lassana Singaré,
Cheickna Siby,
Issa Tangara.
Complicité d’enlèvement et d’assassinat :
Amadou Haya Sanogo,
Bloncoro Samaké,
Amassongo Dolo (décédé),
Simeon Keïta,
Oumarou Sanafo dit Kif Kif,
Soïba Diarra,
Christophe Dembélé,
Amadou Konaré,
Mohamed Issa Ouédraogo,
Ibrahim Boua Koné
Complicité d’assassinat :
Yamoussa Camara,
Ibrahim Dahirou Dembélé.
Source : HOGON