Affaire dite zone aéroportuaire : Les victimes observent une trêve

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Les familles sises sur la zone aéroportuaire de Bamako ont été, ce jeudi 14 janvier, finalement démolies par les autorités transitoires
Les familles sises sur la zone aéroportuaire de Bamako ont été, ce jeudi 14 janvier, finalement démolies par les autorités transitoires

Ce samedi 15 janvier, la Plateforme des habitants de la zone dite aéroportuaire (Phza) a organisé un point-presse afin de se prononcer sur la suite de leur lutte.

Le 14 janvier 2021, le gouvernement malien procédait à la démolition de plusieurs maisons dans plusieurs localités proche de l’Aéroport international de Sénou. Une opération qui fera couler assez encre et de salive, et qui verra la naissance d’une plateforme qui, durant plus plusieurs mois, va entamer des démarches pour l’indemnisation des victimes et l’arrêt immédiat des démolitions.

Le ton de ce point-presse fut donné par Aboubacar Sidiki Kanta, coordinateur de la Plateforme des habitants de la zone dite aéroportuaire. Ce dernier dira que nul n’est sans savoir l’actualité brûlante du pays. C’est pourquoi il dira que malgré les points de désaccord, l’heure est plutôt à l’union et le sacrifice de soi pour sauver la patrie. À le croire, les sanctions de la Cedeao sont une provocation de trop et une décision injuste contre l’Etat du Mali.

Il dira que certes les autorités traînent à mettre en place la commission qui tranchera la question de la zone dite aéroportuaire, mais l’urgence est aujourd’hui d’apporter leur soutien à l’Etat et non à une personne quelconque.

Pour sa part, Abdoul Salam Togola, porte-parole de ladite plateforme, dira que conformément  au communiqué n°001 2022, la  Plateforme des habitants de la zone dite aéroportuaire a suivi avec amertume et stupéfaction les sanctions déraisonnables de la Cedeao et de l’Uemoa, prises contre le peuple malien au sommet extraordinaire des chefs d’État tenu à Accra, le 09 janvier 2022.  Le peuple malien, meurtri par des crises multidimensionnelles et géopolitiques internationales,  la souveraineté du Mali, le bonheur total du peuple malien par son autonomie, doivent être un combat de tous ses dignes fils.

« Cependant, nous victimes de démolition et de présumés démolitions de la zone dite Aéroportuaire, réunis en plate-forme (Phza), avons suivi avec toute attention le discours du Président de la transition le colonel Assimi Goïta, appelant tous les Maliens à un rassemblement pour défendre notre patrie, se comporter en défenseur du Mali, et, à la mobilisation pour la patrie ou se retrouver autour de l’essentiel. Conscient du degré de la situation actuelle du pays, ce besoin présent de mobilisation de tous les fils de nation en cette page d’histoire douloureuse du Mali, nous avons décidé de surseoir à notre grand meeting de dénonciation, initialement prévu le 15 janvier 2022 à Sénou », a-t-il déclaré.

À l’en croire, ce meeting avait pour but de dénoncer et d’empêcher une probable démolition de centaine de maisons issues du lotissement de Sénou Extension Nord CVI du district de Bamako ; un site convoité par plusieurs prédateurs prétendant agir pour le besoin de construction d’un département de la police nationale s’étendant sur des dizaines d’hectares.

Togola a souligné que la Plateforme appelle ses militants et militantes à rester mobilisés et concentrés autour de l’essentiel qui est la sauvegarde de l’unité nationale.

La Plateforme rassure ses militants et militantes que la lutte qui les réunit ne sera nullement abandonnée ni négligée et qu’elle suivra son cours dès que l’objectif commun sera atteint, c’est-à-dire le déplacement de l’Aéroport vers Sanankoroba et l’indemnisation des victimes de démolition.

Adama TRAORÉ

Source : Maliweb.net

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