Affrontements entre le MSA, Gatia et l’EIGS à Tamalat et Insinanane : Une centaine de civils massacrés

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Des membres du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) patrouillent près de la frontière nigérienne près de Menaka (Mali), en février. SOULEYMANE AG ANARA / AFP (photo archives)
Des membres du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) patrouillent près de la frontière nigérienne près de Menaka (Mali), en février. SOULEYMANE AG ANARA / AFP (photo archives)

Courant la semaine dernière, selon de sources locales, de violents affrontements ont opposé le MSA, Gatia et l’EIGS, occasionnant la mort d’une centaine de civils dont des enfants et des femmes, tenus otages par l’EIGS qui impose une prétendue charia sur les populations. Le MSA, déplore le silence coupable et collectif sur ce presque génocide perpétré dans ces localités maliennes.

Le groupe terroriste Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et les éléments du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) se sont livrés une bataille la semaine dernière à Tamalat et Insinanane (Menaka). Selon les populations de ces contrées, cette opposition est un signe d’une fuite en avant notoire des autorités actuelles qui ne pipent mot sur ces prétendues tueries de masses sur le territoire malien…

‘’L’action est plus que nécessaire pour que l’Etat du Mali s’impose dans l’esprit collectif des populations victimes. Nous avons comme devoir de dénoncer et partager les souffrances de nos concitoyens où qu’ils se trouvent, comme ce fut le cas hier à Sobanda, Ogossagou, Mondoro, Farabougou etc…  La nation est comme le corps humain, lorsque le mal touche une partie, c’est tout le corps qui le ressent la douleur…’’, indique Ibrahima Ben, un cadre du MSA.

Pour rappel, le 17 Août 2020 Al-Saharaoui a été tué à Tamalat, c’est dire combien pèse l’emprise de l’EIGS sur cette partie du Mali, rapporte Ibrahima Ben.

Pour Zeidan Ag Sidalamine, un autre cadre du MSA les accrochages répétés entre l’EIGS et des Mouvements armés de la zone ont atteint l’horreur et le nettoyage identitaire des Touareg IDAKSAHAK. Il estime que la tragédie de Tamalat déshonore l’Islam et les défenseurs des droits humains tout en interpellant avec gravité les Gouvernements des États sahéliens sur leurs missions régaliennes de protection des populations civiles et de leurs biens, ainsi que la médiation internationale au titre de l’application de l’Accord de paix de plus en plus ensablé.

‘’Un conflit pastoral d’exploitation des ressources naturelles s’est transformé en guerre entre courants djihadistes réformateurs et Mouvements armés en violation de l’âme ethnoculturelle des communautés autochtones. Le massacre aux relents génocidaires de Tamalat est un crime contre la charia islamique et l’humanité qu’il urge de dénoncer et condamner sans délai’’, a-t-il laissé entendre.

Ajoutons que dans un vocal audible sur WhatsApp et adressé aux touareg du Mali et du Niger, le Général Gamou invite la communauté kel Tamacheq à unir leur force à celle de ses États respectifs pour lutter contre la pègre terroriste. “J’invite les Kal Tamasheqt du Niger et du Mali à unir leurs forces à celles de nos États respectifs pour combattre ces terroristes missionnés pour nous exterminer”, indique le Général Gamou.

Il déclare par ailleurs avoir attiré l’attention des Touaregs sur les risques de la désunion.

Massacrés, les groupes armés accusent le Gouvernement de ne n’avoir pas diffusé un communiqué, pour confirmer ou infirmer ces informations inquiétantes qui laissent place à toutes sortes de spéculation et de rumeurs.

La CMA, chouchou de la France et plusieurs groupes armés du Mali se disent abandonnés par la France, parce qu’elle est malmenée par les groupes terroristes, agissant au nom de l’Islam. Les groupes armés du nord du Mali sont dans l’inquiétude grandissante, face à puissance de frappe de l’armée malienne dans cadre de la lutte contre le terrorisme ainsi que le feu du groupe terroriste Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).

Brehima DIALLO

Source : 22 Septembre

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