Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara s’est exprimé sur l’embargo imposé par la CEDEAO au Mali. Dans une interview sur les médias français, le président ADO s’est défendu sur l’embargo et sur la présumée conversation téléphonique entre lui et l’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé.
« Nous n’avons pas cherché à punir le peuple malien », a répondu le président Alassane Dramane Ouattara à la question sur l’effet paradoxal des sanctions qui ont vu le peuple malien s’unir derrière les autorités de la transition. « Le peuple malien est un peuple frère », a ajouté le président ivoirien dont l’influence sur la conférence des Chefs d’Etat et l’actuel président de la Commission de la CEDEAO est évidente.
A Paris, en marge d’une rencontre sur le départ probable des troupes françaises du Mali, le président Alassane Ouattara, fervent défenseur du système France-Afrique, s’inquiète de ce retrait des militaires français. Cela, se plaint-il, laissera un « vide ». Pour lui, il n’y a « pas de complexe » à avoir des bases militaires étrangères sur son territoire. « L’Arabie Saoudite a des bases militaires américaines sur son sol », cite-t-il en exemple.
Audio de Boubou…
Sur la question de la présumée conversation téléphonique avec Boubou Cissé, le président Alassane Dramane Ouattara ne blanchit pas l’ancien Premier ministre malien. Il a esquivé la question prétextant n’avoir pas entendu parlé de cet audio. « Pourriez-vous me faire écouter l’audio avant et comme ça je pourrais dire si c’est vrai ou pas ? » lance-t-il aux journalistes. Et d’ajouter pour sa défense : « Je parle à tout le monde y compris avec Boubou Cissé, Assimi Goïta… ».
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net