Suite à la publication d’un rapport, par Amnesty International, pointant du doigt les forces de défense et de sécurité des pays sahéliens dans des exactions contre des civils, la porte-parole du Quai d’Orsay, Sibeth Ndiaye exprime ses inquiétudes et formule des recommandations.
Amnesty International publie ce mercredi 10 juin 2020 un rapport faisant état des exactions commises contre 199 civils dans le Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) entre février et avril 2020. Des bavures qui seraient l’œuvre des forces de défense et de sécurité.
En France, la porte-parole du Quai d’Orsay se dit « préoccupée » par ces allégations à « l’encontre des populations civiles au Sahel ». S’alignant derrière les recommandations de l’Organisation internationale de protection des droits de l’homme dans son rapport, la porte-parole « salue les ouvertures d’enquêtes annoncées par les autorités sahéliennes ». Ce n’est pas tout, à travers elle, la France demande que les « responsables présumés de tels actes soient identifiés et traduits en justice ».
Dans sa déclaration, Sibeth Ndiaye explique que la lutte contre l’impunité constitue un sujet prioritaire pour la France dans son dialogue auprès des pays du Sahel. « L’État de droit, y compris le respect du droit international humanitaire et des droits de l’Homme par les forces de sécurité et de défense, figure dans les engagements communs pris au sommet de Pau du 13 janvier dernier », rappelle-t-elle.
Cette déclaration a été une occasion pour la Porte-parole de revenir sur les différents engagements de la France dans ces pays sahéliens. Pour le renforcement du secteur de la justice, la France conduit plusieurs programmes, a-t-elle expliqué. Des programmes pour la réforme des secteurs de la sécurité des pays sahéliens. Ce n’est pas tout, à travers les formations qu’organisent ses partenaires internationaux et européens au profit des forces de défense et de sécurité ainsi que de la Force conjointe du G5 Sahel, la France entend prévenir les « atteintes au droit international humanitaire et aux droits de l’Homme »
F. Togola
Source : Le Pays