Les ondes émises par les téléphones portables, les tablettes, les wifi, les ordinateurs, les antennes de télévision et de radio sont susceptibles de provoquer des tumeurs. Les spécialistes mettent en garde contre leur usage abusif et l’implantation des antennes sans respecter les distances réglementaires.
Assis sur les genoux de sa mère, Ali, 5 ans, joue à l’aide d’un pistolet factice en attendant son tour pour la séance de radiothérapie qui doit durer 35 jours. Il y a un an, il a subi une ablation de son œil gauche atteint d’une tumeur. Le garçonnet ne semble intéressé que par son jouet. Pourtant, sa maman vit dans l’angoisse. Elle affirme être veuve avec cinq enfants et Ali est le tout dernier. «J’ai remarqué un furoncle à l’œil gauche de mon fils. On a été à l’IOTA. Malgré tout, l’infection s’aggravait. C’est alors qu’une infirmière m’a guidé vers un médecin au CHU du Point G qui nous a dit que c’est une tumeur et qu’il fallait enlever l’œil en question», confie la maman.
Veuve, sans travail rémunéré ni assurance santé, elle qui peine à nourrir ses enfants, devait faire face aux frais des ordonnances, des analyses médicales et aux factures d’hôpitaux. Après l’ablation de l’œil tumoral, la bonne dame cherche de quoi acheter une prothèse oculaire pour son petit garçon.
TUMEUR À L’OREILLE INTERNE- Le cancer est un mal répandu dans notre société. La maladie touche toutes les couches sociales. F. D. 42 ans, apporte un témoignage édifiant. Touché par un cancer, c’est-à-dire une tumeur à l’oreille interne, les spécialistes qui l’ont suivi confirment que sa maladie est liée aux ondes du téléphone portable. « J’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire : dormir avec le téléphone portable à coté de ma tête pendant des années. Et téléphoner dans la voiture les vitres fermées », confie l’entrepreneur.
Depuis la découverte de sa maladie, il se rend régulièrement en France pour les soins. Issu d’une famille visiblement aisée, F.D ne présente aucun signe de dépression. Selon lui, les médecins l’ont rassuré qu’une guérison était possible, à condition qu’il suive régulièrement le traitement. Sa chance est que la maladie a été diagnostiquée au stade 1. Les médecins lui ont conseillé d’éteindre le téléphone portable ou le laisser à l’extérieur de la chambre à coucher. Le cas de ce chef d’entreprise est l’illustration parfaite du danger de l’utilisation abusive du téléphone portable. Les ondes émises par le téléphone portable, la tablette, le wifi, l’ordinateur, les antennes de télévision et de radio sont susceptibles de provoquer des tumeurs. Ces rayonnements ou radiations sont une sorte d’énergie sous forme de chaleur, de lumière visible ou invisible à l’œil nu. Les plus dangereux pour l’homme, ce sont les radiations non ionisantes.
Le cancer peut atteindre tous les organes de corps humain : le cerveau, les poumons, le cou, les seins, la peau, les yeux, etc. La mortalité est très élevée, mais elle ne peut être estimée car il n’y a eu aucune étude sur les cas au Mali, révèle la spécialiste, Dr Bagayoko Aphou Salé Koné, cheffe du service de radiothérapie de l’Hôpital du Mali.
La radiothérapie, c’est le traitement du cancer par le rayonnement ionisant avec des appareils qui produisent le rayon X. Le rayon X a la capacité de détruire les cellules cancéreuses. D’après elle, aujourd’hui, on compte plus de 8.000 personnes atteintes de cancer dans notre pays. Le constat est alarmant car l’espoir de recouvrer la santé est mince. Cela est dû au fait que les malades n’ont pas toujours accès aux soins appropriés. «En moyenne, nous recevons 300 à 400 malades par an. Nous n’avons qu’une seule machine pour tout le Mali», explique Dr Aphou Salé Koné. Voilà pourquoi, les malades attendent 3 à 6 mois. Pendant ce temps, le cancer progresse.
Maladie compliquée, le cancer apparaît très souvent grâce à des facteurs favorisants. Ce sont des cellules malignes qui ont la capacité de se reproduire de façon indéfinie et qui vont détruire les organes dans lesquels ils se développent et se propagent à travers le sang ou la lymphe (le liquide dans le corps humain).
Source : L’essor