Mercredi, via son compte tweeter, le Gal Moussa Sinko Coulibaly, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, au-delà de ses critiques acerbes et souvent narcissiques habituels contre le régime du président IBK, a fini par lancer un appel au soulèvement et au coup d’Etat. Les attaques contre les camps de Boulkessi et de Mondoro, au lieu de servir pour cet ancien haut gradé de l’armée malienne, à développer des stratégies viables pour les mettre à la disposition des forces armées de son pays, lui ont plutôt donné l’occasion de mettre sur la place publique son dessein avoué : rééditer le putsch banal de la junte de Kati. Pour une fois, sans exagération aucune, l’on peut dire que Moussa Sinko Coulibaly a franchi le rubicond.
Après une candidature humiliante à l’élection présidentielle, où il est resté l’ombre de lui-même, le Gal Coulibaly a tenté toutes les stratégies possibles pour déstabiliser le régime du président IBK, mais sans succès. L’ex, chef de cabinet de la junte, ministre de l’Administration territoriale (qui voulait élire IBK dès les résultats provisoires) et Dg de l’école de Maintien de la Paix Alioun Blondin Beye, a tenté toutes sortes d’alliances politiques avec les pontes de l’opposition. Comme si cela ne suffisait pas, il s’est lancé dans des exercices de déclarations pompeuses sur les réseaux sociaux, comme des vidéo-mans. Ayant compris que sa côte ne faisait que chuter près de l’opinion publique nationale, Sinko a maintenant débarqué avec des intentions maléfiques sur le Tweeter.
Dans un tweet à la date du mercredi 02 octobre, Moussa Sinko Coulibaly a tenté de jouer sur la sensibilité du peuple, suite à l’attaque tragique, dont les camps des FAMAs ont été la cible à Boulkessi et Mondoro, dans la nuit du 30 septembre.
« Il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple ». Telle est la déclaration postée par lui sur son compte tweeter. Un tweet, qui sonne à l’oreille de tout bon démocrate comme un appel au soulèvement populaire et au coup d’Etat. Surtout que des instigateurs à la violence étaient déjà dans des manœuvres auprès des familles des militaires dans certaines garnisons, dont le camp para de Djicoroni et celui de Kati.
Très choqué, Bouba Kéita (le fils au président Kéita), connu pour sa discrétion, n’a pas du tout fait de cadeau à Sinko, dans sa réponse. « Des personnes devraient avoir la décence de se taire en pareille circonstance » a-t-il déclaré.
Selon lui, le Gal Sinko, après avoir démissionné de l’armée malienne pour se lancer dans la politique, cela bien conscient que le pays, soit en guerre, devrait être la dernière personne à sauter sur une occasion triste pour l’armée pour critiquer le régime. « Mais démissionner pour la politique (avec le résultat, qu’on connait) alors même que le pays est en guerre et venir l’ouvrir now ? Vraiment ?? Allez-vous asseoir, c’est mieux » a-t-il lancé.
En tout état de cause, même si cette prise de position catégorique de Bouba a été diversement appréciée, compte tenu de son statut, force est de reconnaître qu’elle reflète l’avis de la majorité du peuple malien et de tous les observateurs aguerris de la scène politique. Sinko, en a pris pour son grade !
Par Moïse Keïta
Source : Le SURSAUT