A son Excellence Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat ;
Aux membres de la Commission Nationale de Rédaction de la nouvelle Constitution ;
Aux chefs religieux toutes confessions confondues ;
Chers compatriotes, maliennes et maliens.
Unanimement ou presque nous aspirons à la refondation de notre Etat dont les pratiques politiques et institutionnelles, de l’indépendance à nos jours, ont abouti à l’impasse. Ces pratiques héritées de l’époque coloniale sont-elles conformes à notre anthropologie politique ? Avec humilité, je pense que non.
A la question d’où viennent les idées justes ? Mao Tsé Toung, philosophe émérite, célèbre continuateur de Marx et Engels, homme d’Etat illustre, répond : elles viennent de la pratique.
Lorsque les idées que nous nous faisons de notre environnement social ou physique sont conformes à la réalité nous réussissons notre volonté de transformer les choses et les phénomènes soit par la lutte politique soit par l’expérimentation scientifique.
L’élite politique malienne, malgré notre riche anthropologie politique ne parvient pas à mettre en place un Etat stable et fiable depuis plusieurs décennies, ceci parce qu’un élément vital, essentiel a échappé à leur attention, à savoir le substrat religieux de notre peuple. Cette réalité a été prise en compte par tous les pouvoirs avant la pénétration coloniale.
De l’empire du Ghana à l’empire Songhoï en passant par le royaume de Sosso, l’empire du Mali, le royaume Bambara de Ségou, le royaume du Kaarta, le royaume Peulh du Macina ; pouvoir et religion n’ont jamais été dissociés
D’abord le Ghana VII – XIème siècle, empire puissant et prospère qui s’étendait de l’embouchure du Sénégal à l’Ouest à la boucle du Niger à l’Est ; de l’Adrar au Nord aux sources du Sénégal et du Niger au Sud. Malgré cette immensité, l’empire est resté stable et prospère pendant près de cinq (5) siècles. L’animisme était la religion de l’Etat, et l’empereur le Tounka était le chef des prêtres qui célébraient le culte du Ouagadou-Bida du bois sacré. L’empereur était chef politique et religieux. L’islam était toléré. La capitale Koumbi-Salé comptait douze (12) mosquées. La justice était rendue par le Tounka suivant la religion de ses sujets.
L’empire du Mali
A l’origine, le Mandé était constitué de plusieurs clans dirigés par les Simbo maîtres-chasseurs, détenteurs de pouvoirs occultes. Le conseil des Simbo décidait la guerre et les taxes. Les clans s’intègrèrent ensuite pour former le royaume dont le premier Roi Baramadana KONATE au XIème siècle fit le pèlerinage à la Mecque. La plupart de ses successeurs effectuèrent le pèlerinage : Massa Hamana (1150-1175), Djigui Bilali (1175-1200), Moussa Allakoï (1200-1218) firent le pèlerinage à la Mecque.
Les successeurs de Soundjata KEITA, vrai fondateur de l’empire (1235-1255), Mansa Oulé (1255-1270), Mandé Boukary ou Aboubacar 1er (1275-1285), Mansa Sankoura (1285-1300).
Kankoun Moussa (1312-1337), fils de Aboubacar II, l’empereur navigateur qui renonça au trône au profit de son fils pour réaliser son ambition de découvrir le monde au-delà de l’Océan Atlantique, plus d’un siècle avant Christophe Colom en 1492. Ils firent tous le pèlerinage à la Mecque ; tout un symbole.
L’empereur Kankoun Moussa, sous le règne duquel l’empire atteignit son apogée, son fastueux et prestigieux pèlerinage, ne fut égalé par celui d’aucun empereur ou Roi à travers toute l’histoire jusqu’à nos jours. Grâce à lui, le nom de l’Empire figurait sur la carte du monde d’Angelo Dulcert en 1339 et dans l’Atlas du Catalan d’Abraham Cresque.
L’islam était enraciné dans les pratiques politiques et institutionnelles de l’empire conformément à la Charte de Kurukan-Fuga dans son article 3 qui dispose : « les Morikandans (maitres coraniques) sont nos maîtres et nos éducateurs, tout le monde leur doit respect et considération ».
Le prédicateur et le Cadi siégeaient au sein du grand Conseil qui prenait les grandes décisions de l’empire. L’empereur rendait la justice selon la religion de ses sujets. Il fit construire des mosquées et Médersas dans toutes les grandes villes de l’empire. L’université de Tombouctou qui comptait plus de vingt-cinq mille étudiants n’avait d’égale en Afrique que celle d’Egypte Al Azar.
L’empire Songhoï, Son fondateur Sonni Ali Ber (1464-1492) était l’empereur et Chef de la Magie Songhoï, certains disent qu’il pratiquait l’islam par calcul politique. Il fut un grand conquérant.
Son successeur Askia Mouhamed (1493-1528), très pieux, dirigea l’empire selon les principes de l’islam. Il fit le pèlerinage à la Mecque et devint Khalif de l’islam. Sous son règne l’empire devient une monarchie islamique administrée selon les enseignements du Coran. Ses successeurs maintinrent son modèle de gouvernance jusqu’à la conquête marocaine 1591.
le Royaume Bambara de Ségou XVI – XIXème siècle
l’animisme était la religion de l’Etat avec quatre grands fétiches dont le prête était consulté par le Roi sur toutes les affaires concernant la vie du royaume.
le Royaume Massassi du Kaarta 1754-1856
Comme Ségou, l’animisme était la religion de l’Etat. Bodian Moriba (1818-1832) porta le royaume à son apogée.
le Royaume Peulh du Macina
Fondé par Sékou Ahmadou (1775-1845), le royaume était dirigé selon les enseignements du Coran après lui, son fils Ahmadou Sékou (1845-1852), et son petit-fils Ahmadou Ahmadou (1852-1862), sous leur règne le royaume est resté islamique jusqu’à la conquête d’El Hadj Oumar.
Ce bref rappel historique, pour nous inviter à réfléchir, à nous interroger sur notre attachement à une idéologie sinon un mot conçu au 19ème siècle (1871) par un lexicographe Français Emile Littré, la laïcité que nombreux d’entre nous confondent avec liberté religieuse.
Au regard de notre histoire, nos pratiques institutionnelles et politiques, la laïcité est un Oukaze.
Telle que définie par la loi du 09 décembre 1905, « la République assure la liberté de conscience ; elle garantit le libre exercice des cultes mais ne reconnait, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ». Autrement dit, l’Etat est areligieux, c’est-à-dire Dieu en dehors du pouvoir politique, de l’administration publique et de l’enseignement public. Allez-y expliquer correctement cette loi à notre peuple, vous aurez la réponse qui convienne.
Notre peuple a toujours pratiqué la liberté religieuse. La laïcité est contraire à notre vision du monde en tant qu’africain, singulièrement en tant que noir, qu’il soit animiste ou monothéiste, la religion intègre toute notre vie, ce qui explique cet oxymore de feu Ahmed Sékou TOURE « Quand un noir vous dit qu’il ne croit pas, il croit encore ».
La laïcité est contre toutes les religions, elle est contraire à l’essence, à la doctrine intrinsèque de toutes les religions, animistes comme monothéistes. Toutes les religions traitent des rapports entre homme et Dieu, entre homme et homme et entre homme et son environnement naturel, faune et flore. Elles ont toutes deux dimensions : l’une verticale entre l’homme et Dieu ; l’autre horizontale entre l’homme et son environnement social et naturel.
Dieu en dehors de notre vie sociale corrompe notre âme, conduit à l’inversion des valeurs, comme chez nous aujourd’hui, le voleur des deniers publics qui s’achète villas et voitures, envoie père et mère en pèlerinage à la Mecque est considéré comme béni, le fonctionnaire vertueux qui ne vole pas est considéré comme maudit. En France, pays concepteur du mot, des slogans impies tels que « il est interdit d’interdire » parmi tant d’autres, ont vu le jour. La laïcité facilite la perversion des mœurs, la dépersonnalisation de notre peuple, une politique pensée et mise en œuvre par le colonisateur. Ernest Renan, un idéologue de cette aliénation culturelle écrit ceci : « la condition essentielle pour que la civilisation occidentale se répande, c’est la destruction du pouvoir théocratique de l’islam ; là est la guerre éternelle qui ne prendra fin que lorsque le dernier fils d’Ismaël sera mort de misère, où aura été mis par la terreur au fond du désert ».
De même, Lord Macaulay, dans son rapport après sa mission d’éclaireur avant la colonisation en Afrique en 1835 dit ceci : « ma recommandation est que nous ne pouvons pas les dominer sauf si nous rentrons dans leur système d’éducation et religieux et leur faisons croire que c’est plutôt nous qui sommes les plus forts et leur culture et valeurs sont à délaisser.
Le colonisateur a réussi à nous faire croire que nous avions une culture de demeurés ; que la leur, paillarde, qui développe l’hypothalamus au détriment du cortex qu’elle animalise, est la meilleure.
La religion confinée à la sphère privée, strictement personnelle, est un danger pour tous les peuples.
L’église catholique, en France, a payé le plus lourd tribut du fait des révolutionnaires laïcs ; près de trois mille ecclésiastiques tués ; les biens de l’église confisqués, les sœurs obligées à se marier, trente mille congrégationnistes privés de leur droit d’enseigner dans les établissements publics, quittent la France. Des milliers de catholiques obligés de quitter la France à cause des persécutions des laïcs.
Concept non stabilisé dans son pays d’origine, la France n’a pas fini de théoriser sur la laïcité, comme en font foi différents rapports produits depuis le début du 21ème siècle : Rapport BAROIN mai 2003 ; STASI, décembre 2003 ; Rossini décembre 2005 ; Machelon septembre 2006 ; le discours de l’ancien Président français Sarkozy sur la laïcité positive à Latran où il dit : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».
Le Mali, vit, depuis plus d’une décennie, une grave crise multidimensionnelle qui annihile ses efforts de développement économique et social. Pour en sortir, une analyse approfondie s’impose avec un esprit historique et politique.
Dans son essais sur ‘’la théorie de la science’’, Max Weber dit que la vraie solution à une crise grave que traverse une communauté humaine doit planter ses racines dans l’histoire du groupe « esprit historique et politique, écrit-il.
Il est impératif de puiser dans notre passé pour trouver la solution à la crise grave que connait notre pays. En soixante années d’indépendance, il est difficile de comprendre que les héritiers des bâtisseurs de grands empires et royaumes n’arrivent pas aujourd’hui à construire une simple république stable ? Je pense que la réponse se trouve dans le mimétisme législatif et culturel de l’élite politique qui n’arrive pas à se défaire d’un complexe hérité de la colonisation.
Nos différentes constitutions et notre système judiciaire sont tous ou presque des copies des textes de l’ancienne puissance coloniale, la France. Nous piétinons les principes et valeurs de notre civilisation millénaire.
L’élite politique a ignoré le substrat religieux de notre peuple en s’accrochant à une idéologie, voire un concept inachevé, totalement contraire à notre anthropologie politique, la laïcité. Il convient de préciser que la France, pays d’origine du mot, est le seul Etat de l’Union Européenne à avoir inscrit ce principe dans sa constitution.
La Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie, le Portugal, la Lettonie et la République des Tchèque, appliquent le principe de la séparation des églises de l’Etat sans pour autant être constitutionnel.
Au Royaume-Uni, la Reine est la Cheffe de l’église anglicane.
En Norvège, tous les habitants du royaume jouissent du droit d’exercer librement leur religion. La religion évangélique Luthérienne demeure la religion difficile de l’Etat. Les habitants qui la professent sont tenus d’y élever leurs enfants (Article 2 de la constitution).
‘’Le Roi devra toujours professer la religion Luthérienne, la maitriser et la protéger’’ (article 4 de la constitution).
‘’Plus de la moitié du nombre des ministres devra faire profession de la religion officielle de l’Etat (article 12 alinéa 2 de la constitution).
En Allemagne, première puissance économique de l’Union Européenne (UE), l’instruction religieuse est obligatoire dans tous les établissements publics (article 7 alinéa 3 de la constitution).
La coopération entre l’Etat et les communautés religieuses est l’instruction religieuse. Les autorités religieuses definissent les contenus de l’instruction religieuse sans remettre en cause le droit de contrôle de l’Etat.
Les Etats-Unis, première puissance économique et militaire ne sont pas laïcs.
Tout près de nous, au Royaume du Maroc, ‘’l’islam est la religion de l’Etat qui garantit à tous le libre exercice des cultes’’ (article 3 de la constitution).
‘’Dieu, la Patrie, le Roi’’ est la devise (article 4 de la constitution).
Le Royaume du Maroc est la 5ème puissance économique du Continent après l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Egypte et l’Algérie. Dans cette monarchie islamique, l’agnat juif est en sécurité mieux que dans certains pays occidentaux. Le juif y vit en paix depuis Ptolémée 1er (367 – 283 avant Jésus Christ) soit près de deux mille ans.
Les chrétiens y vivent en paix 380.000 âmes soit 1,1% des 34.859.364 habitants en 2009.
La République Algérienne démocratique et populaire
L’islam est la religion officielle de l’Etat (article 2 de la constitution).
‘’les institutions s’interdisent les pratiques contraires à la morale islamique et aux valeurs de la révolution de novembre (article 9 alinéa 3 de la constitution).
L’Egypte
‘’L’islam est la religion de l’Etat, les principes de la Charia sont la source de la législation’’ (article 2 de la constitution).
Article 46 « L’Etat garantit la liberté de croyance et la liberté d’exercice du culte ». Suivant les estimations, l’Egypte compte 5 à 15% de chrétiens sur une population de 84 millions.
Au niveau du système éducatif, l’enseignement des textes coraniques et religieux et de la langue arabe, abondent et dépassent les textes profanes.
Sous Nasser la base idéologique du régime était l’islam.
En Mauritanie, l’islam est la religion de l’Etat (article 2 alinéa 1).
En Libye, l’islam est la religion de l’Etat (article 6 de la constitution).
A la lumière de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que la laïcité est une pratique de l’ancienne puissance coloniale et ses ex-colonies négro-africaines. L’élite politique noire est la seule qui reproduit mécaniquement et applique la laïcité made in France ; par ignorance ou par complexe. Les arguments selon lesquels la laïcité protège les minorités religieuses où les droits des femmes sont faux. La monarchie islamique Marocaine le démontre à suffisance.
Parmi les éléments essentiels de la stabilisation d’un Etat, figure en bonne place, la moralisation de la vie publique et de la pratique politique. La religion est le seul moyen efficace de porter les mœurs au stade de perfection. Nos grands empires et royaumes ont tous privilégié l’éducation religieuse, qu’elle soit animiste ou islamique. Voici ce qu’a écrit Lilyan Kesteloot et Kabiné Sissoko, dans la « Prise de Dionkoloni » : « Etayée par un pouvoir stable, une administration simple et rationnelle, une religion d’Etat, une économie dynamique et une armée conquérante, la force de Ségou n’eut point de rivale aussi longtemps qu’elle conserva cet équilibre rare qui fait les grandes nations ».
Pour réussir sa refondation, le Mali doit nécessairement revisiter son passé spirituel qui a façonne l’homme malien, intellectuellement et moralement. A cet effet, il faut une religion d’Etat, en l’occurrence celle de l’écrasante majorité, 99% de musulmans ; introduire l’enseignement de la religion dans tous les établissements publics, rompre avec le serment laïc.
Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, l’islam professe la liberté religieuse que certains confondent avec la laïcité. « Pas de contrainte en religion, la voie droite se distingue de celle de l’errance » (S2, V256). « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru, Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants » (S10, V99).
A Médine, le Prophète (PSL) a accordé aux juifs dans la constitution de l’Etat islamique, le droit de pratiquer leur religion sans aucune restriction.
Lorsque le Khalif Oumar vainquit Byzance, il garantit aux chrétiens, dans le pacte qu’il accorda au Patriarche catholique de Jérusalem Saint Sophrone ‘’la sécurité de leur vie, de leurs biens, leurs sanctuaires et leurs croix’’. Les églises n’ont pas été occupées par les musulmans et ils ne diminuèrent pas non plus leur nombre, ni d’en rétrécir leurs superficies. La tolérance religieuse est garantie en islam, ceux qui font le contraire sont des mauvais musulmans parce qu’ils ne suivent pas l’exemple du prophète Mouhamad (PSL) et de ses quatre Khalifs.
Le deuxième secteur d’attaque est le non-respect des droits de l’homme selon les ennemis de l’islam.
La Péninsule arabique est la patrie des droits de l’homme. C’est Ghjacintu Paoli (patriote corse) qui pour la première fois dans son projet de constitution de 1732 dit que ‘’les hommes naissent libres et égaux en droit’’. L’assemblée constituante adoptera plus tard cette proclamation en 1789.
Plus de 10 siècles avant lui, le Coran dit ceci : « Oh hommes, nous vous avons crées d’un homme et d’une femme, Nous avons fait de vous des nations et tribus, afin que vous vous entre-connaissiez, le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. Allah est certainement Omniscient et Connaisseur » et le prophète (PSL) dit : « L’arabe n’a aucun mérite sur le non-arabe, ni le blanc sur le noir, si ce n’est que par la piété ».
L’islam a donné tous les droits avant la déclaration universelle des droits de l’homme. Respect de la dignité humaine, droit à la propriété privée, droit à la vie. Ces droits sont protégés par une prescription du prophète Mouhamad (PSL) « la dignité, les biens et le sang d’autrui sont sacrés ».
La dignité humaine
Dieu dit : « Et très certainement, nous avons donné de la noblesse aux enfants d’Adam. Et nous leur avons procuré sur terre comme sur mer, de quoi monter et attribué d’excellentes choses comme nourritures, et nous les avons fait exceller d’excellence sur beaucoup de ce que nous avons créés ».
Pour préserver la dignité de l’homme, Dieu a institué l’impôt légal dans le but de mettre l’homme à l’abri du besoin.
L’inviolabilité du domicile
« Ho, les croyants, n’entrez pas dans d’autres maisons que vos maisons avant de vous êtes rendus familiers et en avoir salué les habitants » (S24, V27).
Interdiction de toute discrimination même fondée sur l’hostilité ou l’état de guerre
« O vous qui croyez, soyez droit dans l’observance de la loi de Dieu et témoins de ce qui est équitable ; et que le ressentiment contre un peuple ne vous incite jamais à manquer à votre devoir de justice ; la pratique de la justice est un acte de piété. Craignons Dieu, car Dieu est au courant de ce que vous faites (S5, V8).
Appel à la coopération internationale sans discrimination quant à la race ou à la religion
« Nous vous avons créés, d’un mâle et d’une femme et nous vous avons désigné en nations et tribus, pour que vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu, c’est le vertueux » (S49, V13).
« Dieu ne vous empêche pas, à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassé de vos demeures, de leur faire du bien et de leur rendre justice. Dieu aime les justes » (S10, V8).
L’obligation de s’instruire
« La quête du savoir est un devoir pour chaque musulman et chaque musulmane » hadith du prophète (PSL) « certains doivent s’instruire auprès de leurs voisins et d’autres doivent donner l’instruction à leurs voisins, faute de quoi, leur châtiment sera proche » hadith du prophète (PSL).
Le droit d’asile aux mécréants
« Et si un quelconque faiseur de Dieu te demande asile, alors, donne-lui asile jusqu’à ce qu’il entende la parole de Dieu, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Ceci, parce que ce sont des gens qui ne savent pas ».
La présomption d’innocence
« Ho les croyants, si un pervers vous apporte une nouvelle, alors, cherchez la preuve, parce que, dans l’ignorance, vous porteriez atteinte à un peuple, et qu’ensuite vous auriez regret de ce que vous avez fait » (S49, V6).
Le droit à la santé à travers la préservation de la santé publique
« Si une épidémie se déclare dans un territoire où vous vous trouver, gardez-vous d’en sortir ; si à la même époque vous vous trouvez éloignés, gardez-vous d’y entrer » hadith du prophète (PSL).
Egalité de tous devant la justice
« Ho, les croyants ! Allons ! debout, témoins pour Dieu avec justice, fût-ce contre vous-mêmes ou contre père et mère et proches parents, qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux ; car Dieu a priorité sur les deux. Ne suivez donc pas les passions » (S4, V135).
Cette énumération des droits en islam n’est pas exhaustive, elle est indicative du degré d’attachement de l’islam à la préservation des droits de l’homme.
Cette refondation, nous pouvons la réussir, si en plus de l’avantage d’avoir à la tête de l’Etat un homme déterminé, nous acceptons de nous débarrasser de toutes les influences négatives héritées de notre passé colonial, si nous choisissons de rester les dignes héritiers de nos aïeux, bâtisseurs de grands empires et royaumes restés des siècles durant, prospères économiquement et stables politiquement ; si nous recherchons la solution à cette grave crise dans le tréfonds culturel de notre peuple, cette noble entreprise sera un succès. Emprunter une voie contraire conduira certainement, sans faire les cassandres, à un cul-de-sac.
Bamako, le 16 août 2022.
Le Président du Parti UNPR
M. Modibo SANGARE