Après la cérémonie des obsèques nationales au génie militaire : Le Président IBK inhumé chez lui à Sébénikoro à Bamako

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Décédé le dimanche 16 janvier 2022 à la suite d’une longue maladie à l’âge de 76 ans, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ancien Président de la République du Mali, a été inhumé, le vendredi 21 janvier 2022, à son domicile au quartier Sébénicoro en Commune IV du district de Bamako. Bien avant son inhumation, une cérémonie d’hommage national lui a été rendue au Génie militaire de Bamako. Les cérémonies officielles ont rassemblé le Mali dans sa diversité, du nord au sud, d’Est à Ouest, des autorités de la transition aux leaders politiques et religieux en passant par la société civile sans oublier les légitimités traditionnelles et de nombreux citoyens venus rendre hommage à l’illustre disparu. Un deuil national de 3 jours, à compter du vendredi 21 janvier 2022, a été décrété par le président de la transition, Colonel Assimi GOÏTA, en hommage au président IBK.

Au cours de cette cérémonie, c’est la famille de feu IBK qui a ouvert les témoignages. «Papi est le meilleur Papi que l’on puisse avoir. Bien qu’il ne soit là physiquement avec nous, Papi est et restera vivant dans nos mémoire », a déclaré la petite fille d’IBK, Aminata Jeanne Keïta. Son fils, Boubacar Keïta, a fait savoir que Ibrahim Boubacar Keïta n’avait aucune amertume et n’en voulait à personne. L’ancien ministre, Amadou Koïta, a précisé que tout au long de sa vie, IBK a œuvré sans relâche pour le renforcement de la démocratie, la paix et la stabilité au Mali. « Sa détermination a été sans faille pour le dialogue et la réconciliation », a-t-il dit. Au nom des amis, Me Kassoum Tapo, ancien ministre, a fait savoir que IBK aimait les gens. « Tu aimais rendre service au plus démunis dans la discrétion », a-t-il dit. L’oraison funèbre a été lue par le Général de Brigade, Amadou Sagafourou Guèye, grand chancelier des ordres nationaux. « Parmi les axes développés pendant sa magistrature figurent entre autres : la loi portant statut de l’opposition ; la loi sur l’équité genre qui donne 30% aux femmes des postes électifs ; la loi d’orientation et de programmation militaire et surtout celle portant relecture du statut général des militaires. L’homme était tout entier avec des convictions fortes. La 32ème Assemblée de l’Union Africaine l’a ainsi désigné comme le champion de l’organisation continentale pour les arts et la culture et le patrimoine », a-t-il dit. Le ministre des affaires étrangères de la Guinée Conakry, présent sur les lieux, a présenté les condoléances de son pays au peuple malien. Selon lui, IBK était un africain. « Nous avons besoin de l’unité africaine et IBK a travaillé dans ce sens », a-t-il dit. Le cérémonial est clôturé par un défilé militaire rendant hommage au défunt. Après la cérémonie des obsèques nationales à la place d’arme du génie militaire de Bamako, l’inhumation de l’ancien président IBK a été faite chez lui à Sébénicoro à Bamako.

Né le 29 janvier 1945 à Koutiala (sud du Mali), Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK a fait ses études primaires au Mali, avant de faire son entrée à la Faculté des Lettres de l’Université de Dakar puis à l’Université Panthéon-Sorbonne (France) et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC), rattaché auprès de la même université. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’un diplôme d’études approfondies en politique et relations internationales. IBK a passé une bonne partie de sa vie à servir son pays, le Mali. Il fut président de la République du 4 septembre 2013 au 18 août 2020. Il a occupé les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007. Il fut ministre, ambassadeur, président du parti Rassemblement pour le Mali (RPM).

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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