Le Conseil national de la jeunesse (CNJ) a vu ses contradictions internes s’accroitre depuis la nomination de son président, Amadou Diallo au Conseil national de transition (CNT). En effet, plusieurs membres de son bureau réclament sa démission prétextant que le CNJ est sous représenté dans l’organe législatif.
D’autres appellent, conformément aux textes, à une conférence extraordinaire pour remembrer le bureau qui a connu beaucoup de démissions.
A l’intérieur du pays, des politiques sont parvenus à diviser les jeunes. Idem à Bamako , avec souvent des conférences de presse pour charger le président Diallo, que certains estiment ne plus pouvoir diriger le CNJ. Ils parlent d’incompatibilité entre son poste de président et son titre de conseiller au CNT.
Dans cette atmosphère de mécontentements, de dénigrements et de positionnements, nombreuses sont les structures des jeunes qui ont écrit au ministre en charge de la jeunesse, Mossa Ag Attaher pour exiger une conférence extraordinaire de clarification et de remembrement.
Il se trouve que tous les projets et politiques de développement orientés vers les jeunes peinent à se concrétiser en raison de la division au sein du CNJ.
Le gouvernement Moctar Ouane est affligé de voir cette pratique se multiplier au point d’entraver certaines actions du gouvernement.
Finalement, le ministre Mossa Ag Attaher a instruit le 8 avril au directeur national de la jeunesse, Sina Dembélé, de travailler à rassembler les jeunes pour la tenue d’une conférence extraordinaire.
Quelques heures après, ce dernier a présenté sa lettre de démission pour « des raisons personnelles et consécutivement à la gestion actuelle du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) en dehors des textes de la structure ».
En clair, le démissionnaire ne voulait pas aller dans le sens des instructions du ministre, parce que c’est bien Sina Dembélé qu’a organisé le congrès de Koutiala, lequel a donné lieu à de fortes contestations que le ministre de l’époque a pu canaliser.
Avec l’équipe de Moctar Ouane, les contestations se sont amplifiées, des marches pacifiques ont été organisées, les régions sont entrées dans la danse de la division et du positionnement.
Affaibli par toutes ces difficultés, le Conseil national de la jeunesse est à bout de souffle.
C’est pourquoi, le ministre Mossa Ag Attaher a décidé de fermer le siège du CNJ pour éviter des affrontements entre clans rivaux.
Ensuite, en toute souveraineté, il tient à organiser une conférence extraordinaire pour tenter de rassembler, de réconcilier la jeunesse malienne. Réussira-t-il ?
Wa Salam !
El Hadj ChahanaTakiou
Source : 22 Septembre