Après le coup de force au Mali /* Le Président Bah N’DAW et le Premier ministre Moctar Ouane démissionnent /* Le Médiateur de la CEDEAO poursuit avec les rencontres

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Le président de la transition Bah N'daw, le premier ministre Moctar Ouane et le vice président Assimi Goita (image à titre illustratif)
Le président de la transition Bah N'daw, le premier ministre Moctar Ouane et le vice président Assimi Goita (image à titre illustratif)

Arrêtés puis conduits au camp militaire de Kati, le lundi 24 mai 2021, le Président de la transition du Mali, Bah N’DAW, et le Premier ministre, Moctar Ouane, ont démissionné hier, mercredi 26 mai 2021. Mais cette démission forcée ou pas a trouvé qu’ils avaient été « déchargés de leurs prérogatives » par le vice-président de la transition du Mali, Colonel Assimi GOÏTA. Dans un communiqué rendu public, le 25 mai 2021, le vice-président, Assimi GOÏTA, ex- chef de la junte, précise qu’il s’est vu dans l’obligation d’agir pour « préserver la charte de transition et défendre la république en vue de placer hors de leurs prérogatives le Président et son premier ministre ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation». Pendant ce temps, le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck E. Jonathan, ancien président de la République Fédérale du Nigéria, poursuit ses rencontres pour un dénouement heureux à la nouvelle crise malienne.

Selon nos informations, le Président de la Transition du Mali, Bah N’DAW, et le Premier ministre, Moctar Ouane, ont démissionné de leurs postes respectifs, hier mercredi 26 mai 2021 dans la journée. Notre source indique que des négociations sont en cours pour obtenir la libération des personnalités retenues par les militaires. Cette démission des deux personnalités fait suite à leur arrestation, le lundi 24 mai 2021 par les militaires. Dans un communiqué rendu public, le 25 mai 2021, le vice-président de la transition, Colonel Assimi GOÏTA accuse le Président de la transition, Bah N’DAW, et le premier ministre, Moctar Ouane, d’avoir violé la charte de la transition.

«Nonobstant les interpellations et négociations diverses engagées par le vice-président auprès des chefs d’Etat de la sous-région et de certaines chancelleries présentes au Mali en vue d’amener le Président de la transition et le premier ministre à respecter les prescriptions de la charte de transition, ceux-ci sont restés persistants dans leur posture. Ainsi, de par le serment prêté en même temps que le président de la transition et tenu par l’engagement patriotique pris devant le peuple malien ainsi que devant les forces de défense et de sécurité, le vice-président de la transition s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et défendre la république en vue de placer hors de leurs prérogatives le Président et son premier ministre ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation », révèle le communiqué du vice-président de la Transition. Pendant ce temps, le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck E. Jonathan, ancien président de la République Fédérale du Nigéria, poursuit ses rencontres pour un dénouement heureux à la nouvelle crise malienne. Après sa rencontre avec le vice-président de la Transition, Colonel Assimi GOÏTA, le mardi 25 mai 2021, dans la nuit, le Médiateur de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) sur la crise malienne, Goodluck E. Jonathan a rencontré hier, mercredi 26 mai 2021, au camp militaire de Kati, le Président de la transition, Bah N’DAW et le Premier ministre, Moctar OUANE, selon nos sources. « Les échanges avec le vice-président ont été très fructueux, mais ces échanges n’ont pas atteint là où on aurait souhaité », a déclaré Goodluck Jonathan après sa première rencontre avec Assimi GOÏTA. Selon Etienne Fakaba Sissoko, l’ancien conseillé à la Présidence de la République du Mali, les discussions en cours sont « autour de la libération de Bah N’DAW, de OUANE et des autres personnalités arrêtées ; le choix d’un Premier Ministre plein pouvoir de consensus; la formation d’un nouveau gouvernement de consensus. Sur ce point les militaires tiennent à ce que la base du gouvernement soit le M5-RFP, l’UNTM, le Syndicat des enseignants dans l’espoir d’atténuer la crise sur le front social; convaincre la CEDEAO d’accepter Assimi GOÏTA comme président de la Transition et ainsi éviter les sanctions ». Les heures qui suivent nous en édifieront davantage !

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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