Les administrateurs civils du Mali veulent passer à la vitesse supérieure en décidant d’aller à la grève illimitée.
En effet, les tous les syndicats du ministère de l’administration territoriale sont en grève. Après une grande marche de protestation organisée le 17 Octobre dernier, les administrateurs civils ont entamé une grève de 15 jours depuis le lundi dernier.
Le premier ministre Moctar Ouane, face à la complexité du problème, a invité les responsables des syndicats pour dialoguer. Ces négociations ont échoué.
Les syndicats de l’administration territoriale exigent le paiement de certaines primes et la sécurisation des préfets. C’est à dire pourvoir chaque préfet en agent de sécurité (garde- corps). Ces négociations ont échoué car les syndicats des administrateurs civils n’ont pas bougé sur leur position.
Ainsi face à cette complicité du problème, les syndicats par la voix de leur porte- parole Ousmane Christian Diarra ont affirmé qu’ils vont durcir le ton en entamant directement après les 15 jours, une autre grève illimitée.
En effet, cela complique déjà les choses car les révisions des listes électorales qui se déroulent à chaque année au mois d’octobre ont déjà foiré.
Plusieurs administrations territoriales sont aussi paralysées à cause de cette grève. Les agents de collectivités (secrétaire général, régisseur et autres) sont aussi dans la danse.
Les syndicats des administrateurs civils veulent boycotter les élections dans les jours à venir. Cela va déranger beaucoup cette transition dont la colonne vertébrale est l’organisation des élections présidentielles crédibles et transparentes.
En tout état de cause, les deux parties doivent revoir leurs copies, afin de sauver cette transition qui ne doit pas être source de mésentente entre les fils et filles du Mali.
A noter que parmi les revendications des administrateurs civils figure l’épineuse question des otages.
Deux administrateurs civils sont entre les mains des djihadistes qui réclament 20 millions de FCFA pour leur libération. Il s’agit de Ali Cissé, le sous-préfet de Farako et de Drissa Sanogo, le préfet de Gourma-Rhaouss.
Les administrateurs civils attendent une solution réelle et concrète pour la libération de leurs collègues privés de libertés depuis près de 6 mois.
En tout cas, les conséquences néfastes de cette grève se font sentir déjà à l’intérieur du pays et comme à Bamako.
Selon des sources bien informées, d’autres contacts de réconciliations sont prévus entre les deux parties pour dénouer cette crise.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre