Le tribunal de la commune IV du district de Bamako a rendu son verdict dans l’affaire Issa Kaou Djim. C’était dans l’après-midi du vendredi 03 décembre 2021. Après sa sortie du tribunal, il a invité les Maliens à l’union sacrée afin d’aller à l’essentiel.
Pour atteinte au crédit de l’Etat, le tribunal de la commune IV du district de Bamako a condamné l’ancien 4ème vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Issa Kaou Djim, à 6 mois de prison, avec sursis et une amende de 500 000 FCFA.
L’ancien numéro 10 du mouvement tombeur du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, après la décision du tribunal, invite les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, à l’union sacrée, le vivre ensemble, pour faire face aux menaces terroristes auxquelles le pays est aujourd’hui confronté.
« Nous, en tant que politiques, nous estimons aujourd’hui qu’il faut aller à l’essentiel. L’essentiel, c’est de créer les véritables conditions de réconciliation », déclare-t-il. « Tous ceux qui ne nous ont pas compris, nous respectons leur position. Ceux qui nous nous insultés, vilipendés, nous les pardonnons », ajoute-t-il le désormais ancien membre de l’organe législatif de la Transition.
Par ailleurs, Issa Kaou Djim n’a pas oublié de remercier la classe politique pour son soutien dans cette affaire, notamment sa famille politique, ACRT-Faso Ka Wele (Appel Citoyen pour la réussite de la transition). Cette formation a été créée pour soutenir les autorités de la Transition particulièrement le colonel Assimi Goïta, actuel président de Transition.
Pour rappel, après un présumé désaccord avec son ancien mentor, en l’occurrence, Iman Mahmoud Dicko, colonel Assimi Goïta était rapidement devenu son nouveau mentor. Ce dernier était qualifié par lui d’«imperturbable, de patriote… ».
« La grandeur d’un homme, ce n’est pas la violence. C’est d’être parmi ceux qui proposent les solutions. Nous voulons être dans le camp de ceux qui ont des idées de sortie de crise », laisse entendre Issa Kaou Djim, jetant du coup une pierre dans le jardin du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, avec qui il a une forte divergence de vue.
Il rejoint, par ailleurs, ceux qui rejettent toute idée d’isoler le Mali sur le plan international. C’est dans ce sens qu’il soutient que le Mali a besoin de se réconcilier avec le monde.
Quant au point de désaccord entre les autorités de Transition et la communauté internationale et qui divise aussi la classe politique malienne, il juge nécessaire de trouver les moyens pour organiser des élections crédibles et transparentes. Lesquelles, selon lui, pourraient mettre fin à cette situation d’exception. « Je laisse le peuple apprécier », déclare Issa kaou Djim à propos de la décision du tribunal.
Mantan Koné
Source : Le Wagadu