Face à la presse, hier mercredi, le collectif des députés de la sixième législature a protesté contre le décret portant nomination des membres du Conseil national de transition et demande sa reprise en incluant au nombre des 121 membres, les 147 députés élus au terme des dernières élections législatives .
La dissolution de l’Assemblée nationale par l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier, les députés de la 6ème législature demandent toujours leur intégration dans le Conseil national de la transition. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse hier à la Maison de la presse. « Nous condamnons la non prise en compte de nos suggestions et recommandations par rapport au retour de l’Assemblée nationale au mieux et la prise en compte des députés de la 6ème législature dans le CNT », a déclaré le vice-président dudit collectif, Ely Diarra. Ce collectif estime que la feuille de route de la transition comporte d’importantes réformes politiques et institutionnelles qui doivent être portées par le Conseil national de la transition alors que, dit-il, de nombreuses circonscriptions électorales du pays sont exclues.
Estimant que ces réformes doivent faire l’objet de consensus, les députés de la législature déchue, il y a 5 mois, indiquent qu’ils ont toute la légitimité pour voter les lois au nom du peuple. C’est pourquoi, ils ont émis le vœu d’une continuité consensuelle en demandant « la reprise du CNT incluant au nombre des 121 membres, les 147 députés ».
Lors de cette conférence, ces députés ont dénoncé ceux qui ont commandité et participé aux pillages et à l’incendie des édifices publics notamment le siège de l’Assemblée nationale. Selon eux, ce sont les mêmes personnes qui siègent aujourd’hui au sein du Conseil national de transition. « Nous demandons aux autorités de la transition de rectifier le tir pendant qu’il est temps », a déclaré l’ex-député de Koulikoro, Ely Diarra, ajoutant que le peuple Malien n’acceptera pas que ces personnes continuent à parler en leur nom au sein de cet organe législatif de la transition. C’est pourquoi, ils projettent de mener des actions à Bamako et à l’intérieur du pays pour revendiquer le droit du peuple. Celui d’être associé de façon inclusive aux grands défis relatifs à la mise en place des institutions fortes.
Source : L’indicateur du Renouveau