Le commandant de la Force antiterroriste (FORSAT), le commissaire divisionnaire Oumar Samaké a été placé vendredi dernier sous mandat de dépôt par le tribunal de grande instance de la Commune III, dans l’affaire des tueries du 10-11 et 12 juillet.
Aussitôt placé sous mandat dans la matinée, les policiers se sont donné rendez-vous au Groupement mobile de sécurité pour une assemblée générale sur la question. A l’issue de cette rencontre, ils décident d’aller libérer leur camarade, le commandant de la Forsat, Commissaire divisionnaire Oumar Samaké.
En colère contre l’incarcération de leur college, les policiers ont marché de GMS à Tomikorobougou jusqu’à Bamako-Coura à la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour libérer le commandant de la Forsat. Ils manifestaient leur colère par des tirs de sommation. Finalement les policiers ont réussi à libérer leur collègue qui n’est resté en prison que 3 heures durant.
La Cour suprême va t-elle s’auto saisir du dossier pour faire appliquer la loi. Le Procureur de la Cour suprême, il y’a quelques jours, dans son flash, annonciateur de l’attestation de Soumeylou Boubèye Maiga (SBM), estimait que son Institution a competence à faire une auto-saisine. Après un classement du dossier par le tribunal du pôle économique, la cour suprême a réouvert le dossier et incarcéré Soumeylou Boubeye Maïga. Va t-elle faire autant dans cette affaire.
Selon nos sources, les commandants de la gendarmerie nationale et la garde nationale sont eux convoqués aujourd’hui matin pour la même affaire. Mais avec cette nouvelle donne, est ce que ceux-ci iront répondre au procureur ? Même si cela était, le scénario du vendredi ne va t-il pas se répéter au cas où le juge décernerait un mandat d’arrêt contre eux.
On pourrait dire qu’on assiste actuellement à une justice des vainqueurs dans notre pays. Les policiers, après l’arrestation du commandant ont dit que tant que les personnes qui ont donné l’ordre d’aller occuper l’ORTM et l’Assemblée nationale ne sont pas arrêtés, leur collègue ne va pas rester sous mandat de dépôt. Désormais au Mali, la justice s’applique aux petits poisons peut-on dire.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre