Avec comme seul garde-fou la Constitution de 1992, les Maliens de tous bords ont, durant trois jours, discuté sans tabou pour proposer les termes de référence pour le futur dialogue national inclusif. Ainsi, la Diaspora, représentée largement par le CSDM avec à sa tête son président Mohamed Chérif Haïdara a fait de propositions concrètes. Quant à Habib Sylla, il a préféré bouder cet atelier, bien qu’étant présent à Bamako durant la période qu’a duré la rencontre ; non pas pour un agenda chargé mais pour un simple problème d’égo. Il n’aurait pas voulu être dans la même salle que son «ennemi national juré» qui ne serait autre que le Président du puissant CSDM, Mohamed Chérif Haïdara. Aujourd’hui, tellement que cette organisation, le CSDM, de par sa large implantation en seulement quelques années, coupe le sommeil à Habib Sylla qu’il n’aurait pas voulu être avec dans la même salle pour débattre des préoccupations de la Diaspora malienne. Aussi, il n’aurait pas apprécié la place accordée au CSDM par l’équipe du Triumvirat. Il a préféré envoyé quelques «sbires collaborateurs» pour venir, toujours, expliqué le rôle du Haut conseil des Maliens de l’Extérieur et sa mission d’utilité publique. Comme si le rôle du HCME se limitait à cela. On n’aurait voulu que M. Sylla soit présente avec ses hommes à cette importante rencontre entre Maliens pour y expliquer les préoccupations de la Diaspora qu’il dit représenter et défendre, comme le fait toujours le CSDM.
Les propositions du CSDM
Ainsi, le CSDM, dans sa mission de defense des intérêts de la Diaspora a fait des propositions concrètes lors de l’atelier de validation des termes de référence du Dialogue national inclusif.
En effet, le CSDM demande: 1) Une loi inscrite dans la Constitution afin de permettre aux établis à l’étranger d’avoir leurs députés au sein de l’assemblée nationale
2) la création d’une banques d’Investissement avec un capital de 100 à 200 milliards qui favorisera l’environnement entrepreneurial gage de création d’emplois et de lutte contre la fuite des cerveaux,
3) la création d’une usine de fabrication de Bazin au Mali pour créer de l’emploi et retenir les 60 à 65 milliards de FCFA que le Mali débourse pour l’importation du Bazin surtout que notre pays est le 1er producteur de coton en Afrique.
4) de changer la politique de gestion des ressources naturelles par exemple Kenieba qui produit une quantité énorme d’or chaque année mais avec un niveau de Development bas,
5) la création d’un code d’Investissement pour la Diaspora afin d’attirer les expatriés à venir investir au Mali et les protéger dans ce processus,
6) de prendre des mesures accompagnatrice sûres pour l’accueil et l’insertion des maliens de la Diaspora après leur retour,
7) de faire participer la Diaspora dans la prise des décisions concernant la gestion du pays.
Le Président Mohamed Cherif HAÏDARA n’a pas manqué de remercier le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et l’Honorable Soumaïla Cissé d’avoir accepté la médiation du CSDM pour décrisper le climat politique soldé par l’accord politique qui a contribué à la création du gouvernement Boubou Cissé et de nous amener là où nous sommes aujourd’hui. Aussi il a remercié les membres du Triumvirat et de tous ceux et celles qui contribuent au dialogue.
Le président Mohamed Cherif Haïdara a souligné le rôle essentiel joué par le CSDM dans l’apaisement du climat politique qui a donné naissance au Dialogue politique Inclusif désormais Dialogue National Inclusif et l’importance de la diaspora malienne dans la vie socio-économique du Mali.
Il a fini par appeler la diaspora malienne à prendre part au Dialogue National Inclusif qui est un cadre de concertation entre les fils et filles du Mali pour débattre des grandes questions qui minent le Mali.
DMT
