ATELIER RÉGIONAL DE LUTTE CONTRE LES STUPÉFIANTS : UNE DIZAINE DE PAYS RÉUNIS DEPUIS MARDI SUR LA PROBLÉMATIQUE

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Stupefiants
Stupefiants ( image d'illustration )

Depuis mardi 1er octobre, une dizaine de pays sont réunis via un atelier régional de lutte contre les stupéfiants. Cette rencontre s’est tenue au sein de l’École de maintien de la paix sise à Djocoroni Para. Cet atelier qui prend fin ce jeudi est organisé par l’Office central des stupéfiants, l’Ambassade de France, celle des USA, EUCAP-Sahel Mali, et la Minusma. Au podium, étaient entre autres présents : le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré, le représentant de celui de la justice, Souleymane Coulibaly, l’ambassadeur de France, Joël Meyer, la 1re conseillère de l’Ambassade des USA, Sylvia Eiriz…

En l’occurrence, pour la tenue de cet atelier, ils sont venus du Ghana, de la Mauritanie, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Gambie, du Nigeria, du Tchad, du Sénégal, de la France, et de l’Algérie. De la sorte, dans son discours d’ouverture, le ministre Salif Traoré a d’abord rappelé aux participants que l’atelier se tient dans un contexte particulièrement sensible et marqué par de profondes mutations et de multiples défis sécuritaires auxquels sont confrontés les Etats. Cela, ajoute le général divisionnaire, à travers d’une part, la croissance de la criminalité transnationale organisée, en l’occurrence le trafic de drogue, et d’autre part, la faible coopération entre les États pour faire échec aux narcotrafiquants. Le ministre de poursuivre : « Les crimes transnationaux organisés comme le trafic de drogues, le trafic d’armes, le blanchiment des capitaux, la traite des personnes, voire la cybercriminalité ont pris des dimensions préoccupantes, s’adaptant rapidement à l’évolution de nos sociétés ».Ce qui, pour lui, constitue un réel danger sur les plans politiques, sécuritaires et socioéconomiques, voire un danger pour le développement. Choisi pour la présidence de l’atelier, le ministre Salif spécifie qu’il s’agit donc pour eux de prévenir et de lutter contre les réseaux liés au trafic de drogue, de même que la criminalité transnationale qui nourrit les activités des bandes criminelles. Aux dires du ministre, la connexion entre le terrorisme international et les groupes se livrant aux multiples trafics et notamment celui de drogue « est une réalité avérée qui se vit dans certaines parties du sahel ».Au regard de l’ampleur du trafic, des modes opératoires, et face à la vulnérabilité des pays,« nous sommes aujourd’hui contraints à une coopération sincère et proactive à travers des échanges d’informations et des actions appropriées permettant d’endiguer le fléau »,estime le ministre Salif Traoré qui annonce que « nous devons agir ensemble pour que les groupes trafiquants ne puissent pas franchir des zones ‘’grises’’ des frontières et faire impunément prospérer leurs activités criminelles ».selon le représentant du ministre de la Justice, Souleymane Coulibaly, le terrorisme, le banditisme, les trafics en tout genre, les mouvements de rébellion, les migrations irrégulières sont entre autres des problèmes caractéristiques de la zone du sahel en général et du Mali en particulier. Suivant les précisions de cet intervenant, une bonne partie du nord du Mali est devenue le sanctuaire des milices armées et de groupes terroristes qui ont, pour lui, un objectif commun : celui de créer un cadre de coopération propice au sabotage de tout avantage du processus de paix afin de préserver la liberté de leur mouvement et celui des convois de drogues, d’armes, de contrebandes, voire de contrôler les richesses provenant de ladite contrebande. Au cours de son intervention, M. Coulibaly a également précisé que les chiffres fournis par le pôle judiciaire spécialisé et d’autres services attestent le nombre croissant des usagers de drogue parmi lesquels les jeunes, les femmes. Ce qui doit selon lui, nous inviter à une grande vigilance étant donné que la tendance est de plus en plus en faveur de la dépénalisation de la drogue. Pour éradiquer le trafic de stupéfiants, nous enseigne M. Coulibaly, le gouvernement du Mali s’est attelé au renforcement du mécanisme de coordination de la lutte contre la drogue et le crime organisé ; celui du cadre légal de la lutte contre les trafics illicites et le crime organisé…Bien vrai que le Mali ne dispose pas de centre spécialisé dans le traitement des toxicomanies, Souleymane estime que des efforts doivent être faits dans ce domaine. Selon lui, les objectifs de l’atelier visent : à établir et à rappeler l’état de la menace du phénomène. Aussi, dit-il, l’atelier vise à établir l’état de la coopération internationale ; le partage d’expérience et assure la continuité des actions en matière de coopération. Cet atelier permet d’évaluer les enquêtes conjointes et d’améliorer les échanges d’informations. En sa qualité de première conseillère de l’ambassadeur des USA au Mali, Sylvia Eiriz a annoncé que les États-Unis d’Amérique sont conscients des dangers liés aux trafics des stupéfiants. Elle a rassuré les participants du soutien de son État dans la lutte contre le phénomène. Pour sa part, l’ambassadeur français, Joël Meyer, a rappelé les enjeux liés au trafic des stupéfiants, voire les efforts entrepris par son pays dans la lutte contre le fléau. Il a, également, montré que la France est déterminée à combattre le phénomène.

Mamadou Diarra

Source : lepays

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