Dans la nuit du dimanche 19 mai 2019, dans le cercle de Yorosso, région de Sikasso, 7 personnes dont 2 gendarmes et 1 douanier et 4 civils ont été tuées. L’attaque a été perpétrée contre le poste de contrôle de Koury à la frontière Mali-Burkina Faso. Des coups de feu ont été également entendus à Boura, une localité située près de Koury.
«C’est à Koury à la frontière Mali-Burkina qu’il y a eu cette attaque d’hier soir des postes de contrôle de Koury et de Boura dans le cercle de Yorosso, région de Sikasso. Le bilan est de 07 morts» nous confiait un policier, qui était sur place tout juste après l’attaque. Ils étaient venus de Koutiala pour appuyer les hommes de Yorosso.
«Au cours des deux attaques simultanées d’hier soir, aux environs de 23 heures, par des hommes armés non identifiés, le bilan est de 06 morts : 02 gendarmes, 02 douaniers, 02 chauffeurs ghanéens et 01 autre civil ont été tués par des hommes armés hier soir qui sont venus à motos (04) et 02 pick-up» ajoute un élu communal de Yorosso.
Plus loin, un officier de l’armée prenait note avec un soldat rescapé. «Les assaillants étaient au nombre d’une dizaine de personnes et sont arrivés à motos et deux pick-up. Parmi les victimes, il y a une gendarme, c’est la première fois qu’une femme meurt» rapporte-t-il.
Dans la vaste cour de la gendarmerie c’était le silence. D’autant que c’est l’unité qui a le plus perdu d’hommes. «Parmi les sept personnes, il y a deux gendarmes et un douanier maliens et des civils ont été tués» confirme le chef de la brigade très en colère. «Quatre civils dont deux Ghanéens ont été tués. Les gens ont fui mais ceux-ci ont été surpris et n’ont pas voulu fuir», a affirmé un responsable de la police locale sous couvert d’anonymat.
Une patrouille militaire qui ratissait dans le secteur s’y est rapidement déployée et sécurise actuellement les lieux. «À Boura, l’attaque a été repoussée, un élément des forces de sécurité a été légèrement blessé, et le sous-préfet est sain et sauf. Quatre suspects ont été appréhendés et mis à la disposition de la brigade territoriale de la gendarmerie de Koury. Les recherches se poursuivent», selon un communiqué du gouvernement.
«Le Gouvernement présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Le gouvernement appelle à l’esprit de collaboration des populations locales avec les forces de l’ordre et de sécurité pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces attaques meurtrières», conclut le communiqué.
Par ailleurs, il y a eu l’enlèvement d’Oumar Aldiana qui était le porte-parole de «Deental Pulaaku» en mai 2016 sur des violences entre Peuls et Bambaras, et “Oumar Aldjana” en septembre 2016 comme président de l’ANSIPRJ au moment d’une scission au sein du mouvement et en juin 2016 au moment de sa création.
Oumar Aldjana a été enlevé à Faranah, commune de Soumpi, dans le cercle de Niafunké (région de Tombouctou). «C’est après la rupture du jeûne que des hommes à bord de deux pickup sont venus le chercher. Actuellement, ses parents sont en pourparlers avec ses ravisseurs», explique Oumar Diallo, notable de Soumpi. Oumar Aldjana avait revendiqué l’attaque de Nampala en 2016. Avant de devenir le porte- parole de «Deental Pulaaku» en juin 2016.
K.T.
Source: Le Reporter