Le président nigérien a prononcé ce mardi 17 décembre à la télévision nationale son discours à la nation à l’occasion de la fête nationale. Un discours encore teinté d’émotion, une semaine après l’attaque terroriste de la base militaire d’Inates, qui a tué 71 soldats.
Un fonds pour les pupilles et les veuves de soldats, une place au nom du commandant Hassan Anoutab, mort à Inates aux côtés de ses hommes… C’est par ces mesures très symboliques que Mahamadou Issoufou a ouvert son discours.
Le président a aussi rappelé que la guerre est loin d’être finie. « Nous avons les moyens militaires de vaincre, a-t-il déclaré. Nous nous renforcerons et nous conforterons nos alliances. » Ces alliances sont très décriées par la société civile nigérienne, qui demande la fin de la présence de forces militaires étrangères sur son territoire.
Lutte contre le terrorisme
Une manifestation prévue ce dimanche a été interdite par les autorités, puis annulée par ses organisateurs. Et Mahamadou Issoufou de mettre les points sur les i. « Je sais que l’ensemble de notre peuple soutient les forces de défense et de sécurité, a-t-il martelé. La défense de la nation et de l’intégrité du territoire est un devoir pour nous tous, civils et militaires. Je vous demande à tous, conformément à la loi, d’éviter tout comportement ou propos de nature à démoraliser les forces de défense et de sécurité, et donc à nuire à la défense nationale. Tous unis, dans un large front de lutte contre le terrorisme, nous surmonterons cette nouvelle épreuve. »
La société civile nigérienne a lancé un nouvel appel à manifester le 29 décembre.
Source : RFI