Au premier ministre

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Dr Boubou CISSE Premier Ministre de la République du Mali.
Dr Boubou CISSE Premier Ministre de la République du Mali.

La fin de la grève des enseignants est une victoire à la Pyrrhus du nouveau premier ministre, qui n’a pas tranché, mais s’est  contenté de bricoler là où il fallait être décisif. Il est certain que la Synergie des syndicats qui se voit pousser des ailes va récidiver tôt ou tard alors que l’occasion de lui faire passer une bonne fois pour toutes l’envie de faire une grève sauvage, sans égard pour la législatin (comme le respect du service minimum) était là.

Est-ce le prélude de la fin du gouvernement de mission qu’un certain politicien malveillant qualifierait de « chair à canon » ? En tout cas. M. le Premier ministre le temps vous est compté et aucun état de grâce ne vous sera accordé.

Or, bien que détenant les leviers essentiels de l’Etat pour ajuster la vie publique, comme chef du gouvernement et ministre de l’Economie et des Finances, vous n’arrivez pas à convaincre sur la pertinence de vos décisions. Quelle mésaventure!

Qu’en est-il du retour de la sécurité ? On peut avouer que vous n’en menez pas large en la matière parce que les attentats contre les forces de défense et de sécurité et les populations civiles continuent de plus bel avec leur lot de morts, de blessés et de désolation. Pas plus tard que la semaine dernière, une vingtaine de personnes ont été tuées dans des attaques à Ségou et à Mopti.

Et comme un malheur ne vient pas seul, les premières pluies dans la capitale ont coûté la vie à une vingtaine personnes et causé des dégâts. La grande part de responsabilité de cet incident incombe à l’Etat, qui n’assure plus ses missions de protection des citoyens contre les maires véreux et les spéculateurs fonciers, qui ont obstrué tous les passages des eaux de ruissellement. Depuis 2013, il y a des inondations, mais aucune responsabilité n’est située.

Le Premier ministre, vous avancez très souvent la faiblesse des ressources de l’Etat pour remettre à plus tard la satisfaction des revendications légitimes des syndicats. Soit, mais pourquoi vous ne prêchez donc pas par l’exemple? Or, pendant que vous vous gardez d’accorder le minimum aux masses laborieuses,

Les plus hautes autorités sont royalement traitées et s’offrent des voyages payés par les contribuables maliens. Pourtant, ces voyages n’ont aucun impact réel sur la vie publique et ce n’est pas juste.

Qui avez-vous averti, blâmé ou sanctionné depuis votre nomination ? Or, ce ne sont pas les fautes lourdes qui manquent dans la haute administration. Et raccord ? Et les réformes institutionnelles ?… Il faut éviter qu’ils ne demeurent au point mort.

Mais, on le voit, la coupe est déjà pleine.

Majid

 

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