Au Sahel, les activités des groupes terroristes connaissent une augmentation record

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Un hélicoptère de combat français au Sahel
Un hélicoptère de combat français au Sahel

Depuis une année, les groupes terroristes ont multiplié leurs attaques dans le sahel. Dans une infographie intitulée, « Les groupes islamistes militants africains établissent un record pour leurs activités violentes », le Centre d’études stratégiques de l’Afrique fournit des chiffres alarmants.

Dans le sahel, les activités des groupes terroristes militants ont connu une réelle augmentation entre juin 2019 et juin 2020. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, le « Sahel a connu l’escalade de violence la plus dramatique depuis la mi-2017. Les événements liés aux groupes qui ont formé la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) ont collectivement été multipliés par près de sept ». De 147 événements en juin 2019, les activités violentes de ces groupes ont atteint 999 en l’espace d’une année.

En 2020, c’est le Burkina Faso qui a enregistré le plus d’attaques violentes de la part de ces groupes terroristes au sahel avec 516 événements violents contre 361 au Mali et 118 au Niger.

Dans le bassin du lac Tchad, les activités violentes des groupes terroristes militants ont quasiment doublé depuis juin 2017, souligne le Centre africain d’études stratégiques. De 506 événements en juin 2017, les activités de ces groupes ont atteint 964 en juin 2020, indique-t-on.

En l’espace d’une année, c’est au total 4 161 événements violents qui ont été enregistrés par ce centre d’études. Ce qui marque une multiplication par six par rapport à l’année 2011, indique la même source.

Cette augmentation des activités de ces groupes serait liée à une augmentation de quatre des cinq principaux théâtres d’activités extrémistes violents en Afrique : la Somalie, le bassin du lac Tchad, l’ouest du Sahel et le Mozambique.

Toutefois, face à cette recrudescence des activités des groupes terroristes dans le Sahel, on se demanderait la place que jouent toutes ces missions présentes dans les différents pays de cette zone. Des missions locales ou étrangères ayant pourtant pour objectif la lutte contre le terrorisme. Le G5 Sahel, confronté à un problème de financement, serait-il d’ores et déjà inefficace face à ces groupes terroristes ? Faut-il alors admettre au final que les États du sahel sont des « États faillis » ?

Au stade actuel, nous nous contentons simplement des questions de compréhension tout en soulignant qu’il est temps d’agir.

Togola

Source : Le Pays

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