Allocution du Secrétaire Général de l’Adéma-PASJ à l’occasion de la commémoration du 26 Mars 2024 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ
Camarade Président par intérim du Parti ;
Je voudrais, en votre nom personnel et au nom de l’ensemble du Comité Exécutif de l’Adéma-PASJ, souhaiter la cordiale bienvenue à nos invités composés essentiellement des représentants des Partis et regroupements politiques, des personnalités publiques, tous engagés pour la perpétuation de la mémoire des Martyrs de mars 1991 et la sauvegarde de la démocratie acquise au prix d’innombrables vies humaines.
Merci, Mesdames et Messieurs, pour votre présence remarquable.
Merci au public pour la mobilisation.
Camarade Président par intérim,
Camarades membres du Comité Exécutif de l’Adéma-PASJ,
Mars doit être célébré au Mali comme le mois de la Démocratie. Un mois qui consacre en 1991 la fin d’un règne et l’ouverture d’une nouvelle ère démocratique. J’ai appris que la démocratie est la volonté du plus grand nombre, c’est la volonté du peuple. En démocratie, c’est le Peuple qui dirige, c’est le peuple qui gère. Ce Peuple ne doit pas être contrarié dans sa volonté, il ne doit pas être empêché de dire sa volonté, et rien ni personne ne doit l’empêcher de s’organiser, de s’exprimer et d’opiner. C’est la liberté d’agir dans le cadre des textes du pays.
Je voudrais saluer certains acteurs majeurs de l’avènement de la Démocratie dans notre pays, le Mali notamment les militants de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), de l’Association des Diplômés Initiateurs et Demandeurs d’Emploi (ADIDE), de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM), de la Jeunesse Libre et Démocratique (JLD), de l’Association de la Jeunesse pour la Démocratie et le Progrès (AJDP), de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA), du Congrès National d’Initiatives démocratiques (CNID) et de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), qui n’ont épargné aucun sacrifie pour la chute du régime du Général Moussa Traoré et pour l’avènement de la Démocratie, de l’Etat de droit et des libertés publiques. Les victimes de la répression de mars 1991 se recrutent majoritairement dans leurs rangs. À ceux-ci, il faut associer les membres du Comité de Réconciliation Nationale (CRN).
Aujourd’hui plus qu’hier, nous devons être à la hauteur du sacrifice de nos héros qui sont partis définitivement pour que cette ère démocratique soit.
Mesdames et Messieurs ;
Chers démocrates
Permettez-moi de m’incliner, en votre nom, devant la mémoire de tous ces patriotes qui ont consenti de lourds sacrifices jusqu’à l’ultime sacrifice pour l’avènement de cette ère démocratique. Il s’agit de vos filles et fils, connus et anonymes, de ces blessés à vie et de toutes les victimes de ces glorieuses journées du mois de mars 1991, dont nous nous souviendrons toujours. Nous nous souviendrons, parce que le 26 Mars 1991 était l’aspiration profonde de tout un Peuple à l’émergence d’un autre Mali : un Mali démocratique, un Mali des libertés, un Mali multipartite, un Mali de l’espoir et des lumières.
Que voulaient ces martyrs ? Ils ne demandaient qu’à être reconnus comme des Maliens accomplis et dignes avec, en ligne de mire, la jouissance de la liberté d’expression, de toutes les libertés publiques, l’avènement d’une école de qualité, la fin du monolithisme politique, l’émergence d’institutions légitimes, la bonne distribution de la justice, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, la santé pour tous, du travail pour les jeunes…
C’est pourquoi, le mois de mars s’impose en nous comme le mois de la Démocratie dans notre pays, et nous avons l’obligation de le respecter et de le considérer comme tel.
Mesdames et Messieurs ;
L’Adéma-PASJ vous convie ce matin en ce lieu emblématique de la République, je veux dire, le Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ, pour commémorer le 26 mars reconnu comme la Journée des Martyrs et la Journée de la Démocratie, à travers la représentation d’une pièce de théâtre intitulée « L’or du Mali » de Mme Hawa Demba DIALLO, dans une mise en scène de monsieur Tièblé TRAORE, alias Caterpillar. Oui, l’or le plus précieux et qui brille pour tous, est et demeure la Démocratie.
Pourquoi le théâtre comme mode d’expression d’un parti politique légalement constitué ? Parce que, chaque fois que, la liberté d’expression se rétrécit, le théâtre répand sa verve et déploie sa témérité pour reconquérir les espaces perdus. Mieux, il devient un moyen de lutte contre l’injuste et l’intolérable.
Le théâtre est un élément important de nos sociétés, un moyen d’expression artistique, de communication et de divertissement. Il sert aussi à rassembler les gens, à leur raconter des histoires, à leur transmettre des messages…
Aujourd’hui, accueillons-le dans son rôle didactique, en ce sens qu’il véhicule un message afin de nous faire prendre conscience des actes que nous posons en tant que décideurs ou en tant que citoyens ordinaires. À travers la pièce de théâtre que nous allons vous présenter, nous interpellons la conscience des Maliens afin qu’ils changent de paradigmes par rapport à la Démocratie. Elle nous enseigne aussi certains points de la vie en famille, en politique, les vicissitudes de la vie, etc.
La Démocratie : le Gouvernement du Peuple par le Peuple pour le Peuple. Et toutes les constitutions du Mali se nourrissent de cette définition d’Abraham Lincoln.
L’histoire se déroule dans une famille de quatre membres :
Tantine est l’épouse de Poua ou Papa et la mère de Junior, fils de Poua, lui-même grand-frère de MediaO, la vidéaste du coin.
Autour de la commémoration d’un événement emblématique de l’histoire politique du pays, la famille se divise. Il y a, d’un côté, le chef de famille, porte-flambeau de l’Etat d’exception, piège dans lequel la République a sombré et, de l’autre côté, l’épouse de Poua ou Papa, Tantine et leur jeune Junior, porte-drapeau de la Révolution du 26 mars 1991 et son aboutissement, la Démocratie qu’ils entendent, contre vents et marées, sauvegarder, tout en perpétuant la mémoire des leurs tombés ce jour-là sur le champ de l’honneur. Entre les deux tendances se trouve MédiaO, sœur cadette de Poua ou Papa.
Vous découvrirez aujourd’hui quelques séquences de notre pièce de théâtre, « L’Or du Mali », sans plus tarder, je laisse place aux artistes pour leur représentation.
Je vous remercie