Auprès de la cour constitutionnelle de Manassa : Des partis politiques de la majorité présidentielle veulent coûte que coûte arracher des sièges !

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Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti présidentiel, a essuyé une cuisante défaite lors des législatives Mars-Avril 2020. De 73 députés, le parti présidentiel s’est retrouvé avec 43, selon les résultats provisoires proclamés par le Ministère de l’Administration territoriale. Du coup, certains partis de la majorité présidentielle, comptent sur la présidente de la cour constitutionnelle ManassaDaniogo pour arracher des sièges.

En effet, les résultats provisoires des législatives 2020 ont démontré à suffisance que dans la capitale, Bamako, les habitants ne portent plus le président IBK et son parti Rassemblement pour le Mali(RPM) dans leur cœur.  Sur les 14 sièges à pourvoir, le parti présidentiel n’a obtenu qu’un seul. Seul le fils du président IBK, Karim, a été réélu en commune II du district de Bamako. Il était d’ailleurs en alliance avec l’Adema et le MPM d’un certain Hadi Niangadou, communément appelé Djowalaki. Le RPM qui avait, lors des législatives de 2013, neuf (09) élus se retrouve avec un seul. Le parti présidentiel est donc détrôné par le principal parti de l’opposition (URD) qui a obtenu 4 sièges. Cette cuisante défaite du RPM d’IBK dans la capitale est la conséquence  de la mauvaise gouvernance. Annoncé comme un Messie, le président de la République IBK fut une grande déception à cause de sa gestion chaotique du pays. Les Maliens en ont marre de lui et de sa mauvaise gestion. Ils l’ont ailleurs fait savoir en votant massivement contre le RPM (parti sur lequel il a été élu Président de la République) dans les législatives.

Manassa à la rescousse !

Dans ce pays, habituellement ce sont les partis politiques de l’opposition qui formulent des requêtes après la proclamation des résultats provisoires. En ce qui concerne les récentes élections législatives ce sont les partis politiques de la majorité présidentielle qui veulent coûte que coûte arracher des sièges auprès de la cour constitutionnelle.

Finalement à quoi sert d’aller voter si les résultats des urnes sont falsifiés en faveur des mauvais perdants par les sages de la cour constitutionnelle ? Quel mépris à l’égard des électeurs et des électrices ! Avant les élections on les manipule avec des promesses sans lendemain et après les élections on les instrumentalise pour semer la terreur. Soyez convaincus que deux politiciens ne se battront jamais pour l’intérêt des électeurs mais pour leur propre intérêt ou leur propre privilège. Après la proclamation des résultats, soyons des démocrates et des républicains. Apprenons a félicité nos adversaires. La défaite d’aujourd’hui nous aide à préparer la victoire de demain. Oui à l’adversité dans la politique mais Non à la violence et à l’animosité. Cultivons l’esprit du fair-play. Vous conviendrez avec que la plupart des gens qui déposent des recours à niveau de la cours constitutionnelle sont des députés sortant, des gens qui se croyaient intouchables. Cette nouvelle pratique des mauvais perdants est une bonne chose car elle est la preuve que le vent est en train de changer de direction.

En tout cas, tous les yeux sont désormais rivés sur la présidente de la Cour Constitutionnelle et ses sages. Les Sages doivent cependant être sages pour éviter une crise poste électorale pour notre pays déjà très fragilisé par une crise multiforme.

Tientigui

Source : Le Démocrate

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