Le Mali, nous a dit, un jour, un ministre, est l’un des rares pays au monde où, à peine la liste d’un nouveau gouvernement dévoilée, qu’on réclame un autre remaniement. Il disait tellement la vérité que l’histoire lui donne toujours raison, surtout depuis l’avènement au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéïta.
L’homme a battu tous les records en matière de changement de gouvernement ; des centaines de ministres à la retraite, cinq (5) Premiers ministres en cinq (5) ans, avec tout ce que cela coûte à l’Etat en termes d’argent et d’instabilité.
Depuis quelques temps, on parle, encore, de remaniement. Certains sont à la manœuvre pour discréditer, salir, pour tenter de faire partir l’actuel locataire de la Primature, SoumeylouBoubèyeMaïga. Tous les moyens sont bons pour faire croire directement (à travers les visiteurs du soir) ou, indirectement (à travers une certaine presse et les réseaux sociaux), que le temps est venu de remanier, de faire partir SBM… aussi.
Ce chemin sur lequel on veut pousser le président ne répond à aucune logique sauf à celle de la méchanceté gratuite, l’inimitié envers son pays et l’ignorance. Comment peut-on changer à quelques mois d’une présidentielle et d’une victoire qui ne sont advenues, en grande partie, que par la détermination et l’engagement de celui-là même qu’on veut débarquer ?
À quelques semaines des législatives, où est la logique de ce changement qu’on veut imposer au reste des Maliens ? L’idéal serait d’attendre que l’Assemblée nationale soit renouvelée, que le PM présente sa démission et celle de son gouvernement, et que le président de la République prenne une décision.
Makan Koné
Source: Nouvelle Libération