L’examen du Baccalauréat (Bac), session de juillet 2022, a débuté, hier, pour s’achever jeudi prochain. Cette année, 192.442 candidats dont 72.043 filles, repartis entre 424 centres, cherchent à obtenir le Bac. Les surveillants sont au nombre de 15.411 mobilisés pour encadrer les candidats. Le camp des réfugiés maliens à Bassikounou (Mauritanie) accueille 150 candidats, dont 13 filles et 100 candidats libres (CL) qui composent dans un centre d’examen de 6 salles. Quatroze surveillants sont mobilisés à ce niveau.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a donné le coup d’envoi des épreuves au lycée «Bouillagui Fadiga» à l’Hippodrome. Ce centre reçoit 642 candidats, repartis entre 22 salles d’examen pour 44 surveillants. Le président du centre, émile Dakouo, qui procédait aux derniers réglages distribuait des lots de feuilles d’examen et des masques aux surveillants pour les candidats. C’est aux environs de 7 h30 que le chef du gouvernement, accompagné de 5 membres du gouvernement, y compris la ministre de l’éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, est arrivé sur les lieux.
Après l’exécution de l’hymne national et la montée des couleurs, le Premier ministre a visité quelques salles d’examen pour prodiguer des conseils aux candidats, avant d’ouvrir à 8 heures, la première enveloppe contenant l’épreuve d’économie dans la salle n° 19. Il y avait 30 copies d’examen. L’épreuve était de la série Terminales sciences économiques (TESCO). Les candidats devaient traiter deux sujets, notamment une analyse de document et une dissertation.
Un calme plat régnait au centre du lycée «Fily Dabo Sissoko». Tous les 48 surveillants étaient présents à l’appel. Deux candidats sont venus en retard. Heureusement pour eux après vérification de leur identité, ils ont été admis dans les salles par le président du centre, Bréhima Dembélé.
Au centre d’examen «Kankou Moussa», aucun incident majeur n’a été enregistré. Les épreuves se déroulaient normalement et dans le plus grand calme. Cependant, le candidat Alassane Doumbia (un handicapé physique qui a la particularité de ne pas pouvoir écrire avec les mains), avait été isolé dans une salle pour composer en langue littérature (LL). Sur instruction de l’Académie, il lui a été permis de traiter son sujet avec un ordinateur portable (vraiment avec peine et on pouvait aisément constater toute sa difficulté à pianoter sur le clavier). Selon les explications qui nous été fournies, sa copie sera ensuite imprimée avant d’être admise à la correction. Il était surveillé par Mahamadou Diarra.
SOCLE DE LA REFONDATION- Au centre d’examen du lycée privé les «Castors», les téléphones portables et les sacs d’écoliers n’étaient pas acceptés dans les salles. Les contrevenants l’ont appris à leur dépens, puisque de nombreux téléphones et sacs des candidats ont été saisis et mis à la disposition des éléments de sécurité. Toutes les entrées étaient très bien filtrées. Pour la candidate Yama Coulibaly, qui venait de sortir de la salle, le sujet de littérature n’était pas trop difficile. Elle explique avoir confiance en elle pour décrocher le Bac.
Le Premier ministre a rappelé que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, avait déclaré que sa réussite sera celle de la jeunesse. Pour lui, c’est clairement un défi lancé par le chef de l’état. Et d’inviter les jeunes à le relever. Choguel Kokalla Maïga a souligné que le président Goïta s’est engagé à redonner confiance à l’école. Il a souhaité que la refondation du «Mali Kura» soit bien assise sur l’école.
Il ajoutera aussi que les élèves sont l’avenir du pays et toute la nation compte sur eux. «Nous voulons à jamais bannir la fraude. Chers candidats, faites honneur à la nation et à vos parents. Que les meilleurs décrochent leur diplôme! Ceux qui ne seront pas admis devront tirer les leçons de leur échec», a déclaré le chef du gouvernement.
La ministre de l’éducation nationale a expliqué que tout était fin prêt pour un Bac transparent. Elle a souhaité corriger toutes les imperfections constatées lors des épreuves du Diplôme d’études fondamentales (DEF). Il y a eu beaucoup d’innovations pour améliorer l’examen du Bac afin que les résultats soient réellement les efforts des candidats, a-t-elle assuré.
Il faut rappeler que l’examen du Bac 2021 avait enregistré 184.187 candidats inscrits dont 171.000 ont effectivement composé. à l’issue de l’examen, 66.149 candidats ont été déclarés définitivement admis, soit un taux national d’admission de 38,65%.
Notons que le Bac est un grade qui sanctionne la fin des études secondaires. Il permet à l’élève ou son titulaire de poursuivre ses études supérieures.
Source : L’Essor