Bamako et environs : Le Directeur national de l’hydraulique attire l’attention sur la mauvaise qualité des eaux des forages anarchiques

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La plupart des forages dans le district de Bamako, creusés anarchiquement, ne répondent pas aux normes et leurs eaux qui, normalement doivent être de bonne qualité, se retrouvent infectées par des eaux usées des fosses des alentours et autres sources intoxiquées. Ce qui peut être source de maladies graves. C’est la quintessence de l’exposé du Directeur national de l’hydraulique, Djoouro Bocoum, qui s’est tenu, le lundi 13 juin 2022 dans la salle de conférence de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD). C’était à l’occasion de la 23ème édition de la quinzaine de l’environnement.

Les eaux des forages sont consommées partout à Bamako et environs, que ce soit dans des sachets plastiques ou dans d’autres supports. Mais la révélation du Directeur national de l’hydraulique fait froid au dos. Ce dernier a parlé des conditions dans lesquelles sont creusés ces forages. Concernant les conditions pour avoir accès à un forage, le Directeur national de l’hydraulique, Djoouro Bocoum, a informé qu’il n’est pas permis de faire un forage sans demander l’autorisation.

A ses dires, c’est la gouvernement qui délivre l’autorisation. Il a indiqué que depuis la loi sur le code de l’eau en 2002, cela est clair avec le décret 183 pris en 2004. Si tu veux faire un forage, dit-il, il faut forcément demandé une autorisation. « Les services techniques et les directions régionales donnent leurs avis et le gouverneur donne l’autorisation, mais les gens ne le respectent pas.

En vérité, ce ne sont même pas des forages, ce sont des trous nus. Ils font des trous ; ils mettent le PVC juste sur 6 mètres. Même si votre forage fait 60 mètres ou plus, tout le reste est nu. Donc, l’eau de la fosse du voisin ou votre propre fosse, tout descend dedans parce que ce n’est pas protégé en vérité. Ils sont en train de polluer leurs propres eaux et de polluer nos eaux souterraines. Mais par rapport à notre nouveau programme, nous comptons mettre en place la police de l’eau. Cette police de l’eau va être exécutée avec les autres services techniques tels que les eaux et forets, l’assainissement, la pèche etc. C’est pour cela qu’un certain nombre de jeunes fonctionnaires sont déjà en formation et auront le feu vert pour travailler juste après l’adoption du code de l’eau que nous comptons adopter juste après l’adoption de notre document de politique d’assainissement », a-t-il fait savoir. C’est vrai que le fleuve est agressé, mais c’est à la SOMAGEP et à ses stations de traitement, ainsi que ses laboratoires de mener de titanesques efforts pour le rendre potable, reconnaît-t-il.

Par ailleurs, il a souligné que Bamako a besoin d’une quantité importante d’eau. Cependant, ce n’est pas un petit village, ajoute-t-il, où on peut installer un forage avec un débit moyen qui peut résoudre le problème. « Aujourd’hui, la station de Kabala fait 200000M3 par jour. L’eau du fleuve Niger avec le système de traitement adapté à Djicoroni-para et à Kabala peut être utilisée pour l’alimentation en eau potable dans le district de Bamako », conclut-il.

Moussa Samba Diallo

Source : Le Républicain

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