Bamako : Une marche ce 20 janvier pour demander le départ de l’armée française

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Les partisans de l’opposition rassemblés pour célébrer l’éviction du président Ibrahim Boubacar Keita (« IBK »), sur la place de l’indépendance à Bamako, le 21 août
Les partisans de l’opposition rassemblés pour célébrer l’éviction du président Ibrahim Boubacar Keita (« IBK »), sur la place de l’indépendance à Bamako, le 21 août 2020

Les membres du mouvement « yerewolo, debout sur les remparts » étaient devant la presse, le dimanche 17 janvier 2021, à la maison de la presse, afin d’informer les journalistes sur la marche qu’ils comptent organiser le 20 janvier 2021 pour demander le départ de l’armée française du territoire malien. Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau, un des membres actifs du mouvement et membre du Conseil National de Transition, a saisi l’occasion pour lancer une flèche dans le jardin du président du CNT, colonel Malick Diaw qui a élaboré un communiqué faisant savoir qu’ils ne sont liés ni de près, ni de loin à la marche anti-armée française qui se pointe à l’horizon.

Les membres du mouvement « yerewolo, debout sur les remparts » sont déterminés à chasser l’armée française du territoire malien. Ils organisent une grande marche, le mercredi 20 janvier 2021 pour demander aux soldats français de rentrer chez eux. Selon le porte-parole du mouvement, Siriki Kouyaté, l’armée française n’a plus sa raison d’être au Mali et doit rentrer chez elle. Il a fait savoir que leur position ne faiblira jamais sur cette question et ceux qui tentent de les dissuader se trompent de combat. Il les a invités à les rejoindre lors de la marche du mercredi pour qu’ensemble, ils chassent les soldats français du territoire malien.

« Notre combat n’a pas commencé avec le Conseil National de Transition et ce n’est pas à cause des 1 500 000FCFA de salaire mensuel des membres du CNT que je vais changer de position. Si la transition est aujourd’hui crédible, c’est grâce à nous. Nous ne sommes pas des Playstations qu’on téléguide. Il y a des individus qui sont nés pour être des esclaves et nous ne faisons pas partie de cette race. Nous avons deux sortes d’ennemis : ceux tapis dans l’ombre à l’intérieur du pays et ceux de l’extérieur. Nous devons tous les combattre avec les mêmes armes. Nous avons combattu IBK et nous combattrons tous ceux qui essayeront de marcher sur ses traces », a largué Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau, avant d’annoncer qu’il ne touchera à aucun centime de son salaire au sein du CNT et qu’après la transition, il organisera une conférence de presse afin d’informer l’opinion nationale et internationale de ce qu’il fera des 27 millions que chaque membre du CNT touchera à la fin de la transition. Il a promis qu’il les utilisera dans des œuvres utiles.

Concernant la marche du 20 janvier, il a fait savoir qu’il l’organisera dans le but de chasser du territoire malien, l’armée française qui, selon lui, n’est présente que pour piller le pays et les ressources qui s’y trouvent. Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau a rappelé que le premier président du Mali indépendant, le président Modibo Keïta, en chassant l’armée française du Mali aux premières heures de notre indépendance, a prédit que les Français reviendront au Mali par le biais des ennemis du Mali. Aux dires de Ben le cerveau, la prédiction de l’ancien président s’est réalisée. Il a ajouté qu’ils se battront pour  les (ennemis) chasser  de nouveau afin de rendre au Mali sa grandeur et aux Maliens leur dignité qui, selon lui, est bafouée. Il a précisé qu’ils ne sont pas des anti-français, mais qu’ils sont contre la politique esclavagiste de la France. Adama Ben Diarra a lancé un vibrant appel à l’endroit de tous les Maliens afin qu’ils sortent massivement le mercredi 20 janvier 2021 pour montrer à l’armée française qu’elle n’a plus sa raison d’être sur le territoire malien et qu’elle quitte le plus vite possible.

Signalons que deux membres du mouvement des gilets jaunes de la France ont effectué le déplacement pour prendre part à cette marche. Sébastien Perimony et Yannick Caroff ont décrié la politique française en Afrique et ont rassuré les membres du mouvement « yerewolo debout, sur les remparts » qu’ils sont en train de mener une lutte commune et qu’elle portera ses fruits. Ils ont informé qu’une large partie de la population française est contre la présence de leur armée sur le sol malien, tout en indiquant que l’armée française a montré son inefficacité sur le sol malien depuis le début de l’intervention en 2012. Selon eux, tous ceux qui soutiennent l’idée selon laquelle les Français sont au Mali pour défendre les intérêts des Maliens sont des ennemis du Mali. Ils ont affirmé que la France est la pire ennemie des Africains et ont démontré que ce sont les anciennes colonies de la France en Afrique qui occupent « le ventre mou du classement des pays les plus pauvres d’Afrique. »

Moussa Samba Diallo

Source : Lerepublicainmali

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