Dans sa prise de parole devant l’assemblée venue recevoir les vœux du nouvel an à la presse de Me Tall, président du Cnid, son homologue de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, n’a pas eu sa langue dans la poche.
Cette cérémonie de présentation des vœux a été une occasion en or pour monsieur Danté pour dissiper le brouillard qui cachait jusque-là la volonté d’une certaine autorité à œuvrer pour affamer la presse malienne. « On travaille aujourd’hui à misérabiliser la presse malienne, à créer les conditions pour que cette presse ne soit pas épanouie, pour qu’elle meurt lentement en la privant de ses ressources et en faisant en sorte que même les choses les plus élémentaires que sont les abonnements dans les départements ministériels soient coupés », martèle le président Danté qui ajoute que cela est méchant et impardonnable.
Ainsi il sollicite le concours de tous pour l’essor des médias au Mali. « C’est l’occasion pour nous de lancer un appel à toutes les forces démocratiques pour faire en sorte qu’on travaille ensemble à créer un environnement favorable permettant à nos télévisions, journaux, radios, médias sociaux et en ligne de travailler dans l’épanouissement ».
Le président de la Maison de la presse a tenu à écarter toute idée de connivence avec qui que ce soit pour de telles pratiques. Selon lui, rien ne sert d’appauvrir quelqu’un pour lui faire perdre sa dignité. « Je dis à tous ces gens qui parfois fabriquent des cas de violation de la liberté de la presse, ceux qui font de telles pratiques ne servent pas la presse. Cela montre que les représentants des organisations professionnelles sont de connivence avec un régime dictatorial. Nous n’allons jamais accepter. Que cela soit très clair », déclare-t-il.
De son avis, ils ne vont jamais faire alliance avec quelque pouvoir que ce soit pour remettre en cause les libertés fondamentales notamment la liberté de la presse. « Si cette liberté de la presse semble préservée, il y a de nouvelles violations de la liberté de la presse », fait-il savoir, avant d’ajouter que c’est l’entretien savant de la pauvreté.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte