Affrontements inter-communautaires au centre du pays. Le phénomène continue de faire des victimes. Hier mardi, 1er janvier, des hommes armés non identifiés habillés en tenue «Donzos» ont tué 37 civils à Koulogo; un village du cercle de Bankass. En plus des morts, plusieurs habitations, également incendiées. Selon les autorités locales, les Forces armées maliennes sont sur place pour calmer la situation.
En effet, de sources locales, les assaillants ont fait irruption ce mardi 1er janvier 2019 dans la matinée, dans le village de Koulongo, une localité située à 35 kilomètres de la ville de Bankass. « Ils se sont attaqués à la population et ont tué 37 personnes et blessé plusieurs », explique le préfet du cercle, Abou Diarra. Ce bilan est d’ailleurs confirmé par le gouvernement malien qui parle également de « nombreuses habitations incendiées ».
Les causes réelles de la tuerie
« Une fois alertées, les forces de l’ordre et de sécurité malienne se sont rendues sur les lieux », poursuit le préfet de la localité « pour sauver ce qui restait sur le terrain ». Il ajoute aussi que l’armée malienne a évacué les blessés dans les différents centres de santé environnant.
Sur les causes réelles de cette tuerie, le préfet parle de conflits inter-communautaires qui sévissent dans toute la région actuellement. Toutefois, il affirme qu’une enquête est en cours pour retrouver les coupables. La situation encore tendue dans la journée dans la zone. Des affrontements continuaient ce jour 02 janvier, dans quatre villages de la commune de Diallassagou, toujours dans le cercle de Bankass.
Ces violences surviennent, ainsi, deux semaines après la visite du premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga dans la région. Au cours de ce voyage, le PM avait annoncé le désarmement et la réinsertion des milices peulhs, Donsos et Dogon du centre du pays.
« La répétition du cycle des conflits intercommunautaires prouve à suffisance l’incapacité des autorités maliennes; à être présentes sur le terrain » expliquent certains spécialistes des questions sécuritaires. Selon Ali Tounkara, universitaire; si une solution rapide n’est pas trouvée à ces conflits, la région pourrait basculer vers une guerre civile.
Source : Studio Tamani