Bilan insatisfaisant de la Transition : Issa Kaou Djim pointe du doigt la communauté internationale et certains politiciens maliens

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Issa Kaou Djime, le coordinateur de la Coordination des mouvements de soutien à Mahmoud Dicko (CMAS)
Issa Kaou Djime, le coordinateur de la Coordination des mouvements de soutien à Mahmoud Dicko (CMAS)

Après un an de Transition au Mali, des citoyens se prononcent sur le bilan des nouvelles autorités. Si d’aucuns le jugent positif, par contre, d’autres prouvent le contraire. Ainsi, le 4ème vice-président du Conseil National de Transition (CNT), Issa Kaou Djim, fait partie de ceux qui le trouvent négatif.

Après la mise en place des organes de Transition, notamment le président de Transition, le gouvernement et le CNT (organe législatif) suite au départ de l’ancien président de la Républiques Ibrahim Boubacar Keita, nombreux étaient ceux qui pensaient voir un nouveau visage du Mali dans son mode de gouvernance.

Mais après douze (12) mois, soit un an, le constat est malheureusement amer pour certains. Pour l’ancien président de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko, Issa Kaou Djim, après 12 mois de Transition, il n’y a pas eu de changement au niveau de la gestion des affaires de l’Etat.

En effet, les problèmes d’insécurité, d’éducation, de corruption, etc. font partie des principales raisons citées par les contestataires du pouvoir d’IBK, notamment le M5-RFP. Ce mouvement reprochait au président de la République d’être incapable de gérer les affaires de l’Etat. Ainsi, son départ était demandé à la tête de l’Etat par des manifestations populaires dans les rues de Bamako et dans certaines villes à l’intérieur.

Mais après son départ le 18 août 2020, les mêmes problèmes persistent au Mali. Toujours dans le centre et le nord du pays, des civils et porteurs d’uniforme sont tués à longueur de journée comme les cas de Ouagatouna et de Boni où l’on a déploré plusieurs dizaines de morts. Le week-end passé à Djenné, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues pour dénoncer l’insécurité dans les différentes localités de cette partie du pays.

Alors que le problème d’insécurité fait partie des axes prioritaires de la Transition ainsi les réformes politiques et institutionnelles. Au sujet de l’éducation, un fossé se creuse entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation pour l’application stricte et immédiate de l’article 39 de la loi 007 portant statut particulier du personnel enseignant.

Pourquoi le bilan est insatisfaisant après un an de Transition ? 

Issa Kaou Djim pointe du doigt la communauté internationale, notamment la CEDEAO, et certains hommes politiques du Mali. Pour lui, dès le début de la Transition, la logique était de donner le poste de président au colonel Assimi Goïta et le poste de Premier ministre au M5-RFP. Mais, selon lui, c’est à cause de la pression de la communauté internationale et de certains hommes politiques maliens que cette option n’a pas prospéré.

Au sujet de la prolongation du délai de la Transition, fixé à 18 mois selon la Charte, le président de l’ACRT-Faso ka Wele (Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition), transformé en parti politique, pense que cette question est un faux débat. Ce membre du CNT a toujours rappelé dans ses interventions que la « Charte de la Transition » n’est pas un verset coranique.

Par ailleurs, selon lui, le bilan de la Transition commence à partir du 24 mai 2021, date du coup de force contre l’ancien président de la Transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, qui sont toujours gardés en résidence surveillée.

Mantan Koné.

Source : Le Wagadu

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