Parti comme sur un chapeau de roue depuis une certaine lettre du chef de file de l’opposition, les travaux de la Commission ad hoc activée sur les avions cloués au sol ne sont pas forcément promis aux résultats sous-tendus. Ce ne sera sans doute pas faute d’entrain. Et pour cause, dès l’installation de ladite commission, les acteurs impliqués dans le mécanisme des commandes militaires ont commencé à défiler à l’hémicycle, dans le cadre d’une série d’écoutes destinées à éclairer la lanterne de parlementaires.
Sous la houlette de Zoumana N’tji Doumbia, les députés ont ainsi pris l’ascendant sur la justice sans doute à cause du statut de certains acteurs impliqués, en l’occurrence d’anciens ministres poursuivables seulement par mécanisme parlementaire. Verront-ils pour autant le bout du tunnel ? Rien n’est moins sûr, et pour cause : les enquêtes ouvertes par l’hémicycle vont inévitablement buter contre un roc. Il s’agit notamment du Conseil supérieur de défense dirigé par le président de la République en personne, une instance de l’Exécutif incontournable dans la procédure d’acquisition de matériels militaires
La CNDH promet un rapport foudroyant
Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme l’a laissé entendre lors de sa sortie, jeudi soir, sur les antennes de Renouveau. Interrogé sur le rôle de la CNDH dans la prise en compte et la dénonciation de certaines graves violations des droits, M. Aguib Bouaré a assuré que la structure qu’il dirige n’est plus la-même depuis qu’elle est régie par une nouvelle loi. En clair, le nouveau statut que lui confère ledit texte lui donne en même temps les moyens de son action ainsi que d’autonomie dont il entend jouir mieux que par le passé. Ainsi, la CNDH new-look n’aura aucune commune mesure avec ce qu’on a vu jusque-là. Ses rapports, principal cadre d’expression de cette structure, s’annoncent beaucoup plus étoffés et beaucoup plus audacieux que naguère, a-t-il promis. Il faut donc s’attendre prochainement à un document plus foudroyant sans retenue sur les graves violations des droits de l’homme, y compris dans les cas où c’est l’Etat qui est en cause.
La Rédaction
Source : Le Témoin