BOUBACAR MOUSSA DIARRA: « NOUS AVONS DES HYPOTHÈSES ET LES RECHERCHES CONTINUENT »

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Aguibou Bagayoko, un jeune homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé décapité à Fana dans la concession qu’il occupait, le lundi 2 août 2021. Un nouveau crime dans une localité tristement célèbre pour sa macabre série de décapitation et dont la dernière en date porte à dix le total pour l’heure. Le procureur de la République, près le Tribunal de première instance de Fana revient sur ce dernier épisode à Fana et évoque les premiers éléments de l’enquête.

Quel est l’état d’esprit de la population de Fana après cette nouvelle décapitation ?

C’est la sérénité pour le moment. Après les derniers cas de décapitation, toutes les autorités présentes se sont investies pour prendre des initiatives afin de davantage sécuriser la population. Il y a eu la création du commissariat de Fana qui sera bientôt construit. De notre  côté, nous avons toujours incité la population avant même la commission de l’infraction à collaborer avec la police judiciaire. Et aucun renseignement n’a été négligé. On envisage toujours davantage de sensibiliser la population.

Quels sont les premiers éléments de l’enquête ?

La victime même est un repris de justice. En 2019 il était poursuivi pour association de malfaiteurs et de vol qualifié, mails il avait échappé parce qu’il s’était enfui avant d’être rattrapé dans un second cas de vol où il a été pris en flagrant délit. Et là, il a été condamné. Au niveau de la justice, nous avons des renseignements sur le groupe de malfaiteurs que la victime a continué de fréquenter. Ledit groupe, qui n’est pas bien apprécié, a été aperçu à l’intérieur de sa cour jusqu’à son assassinat. Et la victime passait la nuit avec des proches du groupe. Et celui-là même avec qui elle passait particulièrement la nuit dans sa chambre a spontanément disparu. On le recherche. Mais tous les autres membres du groupe sont entre les mains de la police judiciaire.

Est-ce qu’on a des hypothèses quant à la nature du crime ?

La particularité cette fois-ci, c’est qu’on a emporté la tête. Est-ce que c’est un crime rituel ? Un règlement de compte au cours duquel l’assassin a emporté la tête pour faire croire à un crime rituel ? Il y a des hypothèses et les recherches continuent.

Propos recueillis par Aly Asmane Ascofaré

Source : Journal du Mali

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