Menu des premiers éléments d’enquête, le Procureur du pôle judiciaire antiterroriste Boubacar Sidiki Samaké revient sur le massacre d’Ogossagou survenu le 23 mars 2019, faisant 162 morts et des dégâts matériels importants.
S’agissant de la participation ou non de l’association Dana Amassagou au massacre d’Ogossagou peulh, le Procureur explique que celle-ci ne se reconnait pas dans cette tuerie. « Nous sommes en train de chercher des éléments susceptibles de démontrer la responsabilité d’abord individuelle ou collective de chaque élément sur le terrain », indique le procureur, qui assure par ailleurs avoir détenu de pistes et une idée. Car, selon lui, ‘’333 balles et 1627 étuis de cartouche ont été retrouvés sur le lieu’’.
Menée par des officiers de la brigade d’investigation du pôle judiciaire spécialisé antiterroriste, l’enquête se poursuit bien et beaucoup d’indices sont obtenus, affirme le Procureur antiterroriste.
A la question de savoir si les attaques contre des civils dans cette partie du pays et de l’autre côté de la frontière dans le Burkina Faso voisin avait une corrélation, le procureur dira que la porosité de la frontière pourrait bien expliquer celle-ci, bien qu’aucun lien ne le prouve présentement. A l’en croire, l’idée de la création de la Force conjointe du G5 Sahel explique cette thèse.
Pour parvenir au bout de cette menace et ramener la paix dans notre pays, le Procureur Samaké estime que la lutte contre l’impunité doit devenir une réalité.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire