Boubou Cissé, Pm du Mali, sur le terrorisme: «Notre pays fait face à une situation qui a déjà trop duré…»

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Dr Boubou Cissé
Dr Boubou Cissé
Le Premier ministre de la République du Mali, Boubou Cissé, a déclaré que son pays a déployé des moyens considérables pour faire face au phénomène du terrorisme qui, selon lui, a déjà trop duré. Il s’exprimait en marge de la conférence de Dakar sur ‘’le développement durable et l’endettement soutenable, trouver le juste équilibre’’. «Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits. Au Mali, 20% du budget national et 4% du Pib sont consacrés à la lutte contre le terrorisme», a révélé le représentant du Président Ibrahima Boubacar Keita ajoutant en outre que le ratio dette sur la richesse nationale est de 35%. «On fait face à une situation qui a déjà duré dans le temps, on est pratiquement à 5 ou 6 ans de conflits, mais c’est une lutte qui a des chances de continuer.

C’est une lutte à long terme qui va nécessiter la mobilisation de ressources importantes que nous n’avons pas certainement et qu’il faut chercher ailleurs afin de pouvoir mettre à niveau nos armées en termes d’effectifs, d’équipement», a en effet fait savoir le chef du gouvernement malien. C’est pourquoi, poursuit-il, son pays a besoin de beaucoup plus de financements. «Beaucoup mobiliser pour équiper nos armées» «Il y a 75 ans, les institutions de Bretons Woods (Fmi et Banque mondiale) ont été créées pour venir en aide à certains pays européens qui étaient en guerre. C’est le financement colossal qui a été mobilisé pour les aider à gagner la guerre. Au Sahel, aujourd’hui, il y a une guerre, mais elle n’est pas encore finie, elle va nécessiter la solidarité de tous», rappelé Cissé. Il explique qu’un pays, pris isolément tout seul, ne peut pas faire face au danger du terrorisme qui menace son pays.
 «Il faut mobiliser beaucoup plus pour pouvoir équiper nos armées et nous engager dans la lutte qui est aujourd’hui globale», a plaidé le Premier ministre malien. Il a également demandé aux partenaires techniques et financiers de voir dans quelle mesure les dépenses consacrées à la défense et de sécurité peuvent être extraites du calcul du déficit budgétaire. «
 
Quand on parle du déficit budgétaire civil, que nous maitrisons bien et non pas de déficit y inclu les dépenses militaires, on pourra dégager une marge budgétaire des pays du Sahel comme le Mali. Ce que nous pouvons consacrer à l’investissement public, à la formation et surtout à des questions de santé, tous des facteurs contributifs à la croissance», rassure-t-il.
Salla GUEYE

Source seneweb

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