Burkina Faso: les attentes par rapport à la nouvelle présidence du pays

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Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, chef de la junte militaire qui a renversé le président du Burkina Faso en janvier, se prépare à prêter serment à la tête de l'État lors d'une cérémonie à Ouagadougou, le 16 février 2022
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, chef de la junte militaire qui a renversé le président du Burkina Faso en janvier, se prépare à prêter serment à la tête de l'État lors d'une cérémonie à Ouagadougou, le 16 février 2022

Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi président, hier, mercredi 2 mars. La cérémonie s’est tenue dans la salle des banquets de Ouagadougou 2000. Le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui a pris le pouvoir par un coup d’État le 24 janvier, avait déjà prêté serment en février devant le Conseil constitutionnel. Et, 24 heures après l’adoption d’une charte de la transition, la cérémonie officielle de son investiture, très courte et sobre, n’était donc qu’une simple formalité.

Un simple maître de cérémonie, la remise du collier de la présidence, l’hymne national, les félicitations de rigueur, et tout était fini. Pour son investiture, le lieutenant-colonel Damiba n’a pas prononcé un seul mot. Tant mieux, pour Auguste Mohamed Koumsongo, vice-président de Sauvons le Burkina, l’heure n’est plus à la parole : « C’est bien. Ce que nous, nous allons demander au président, c’est qu’on aille directement au travail, qu’on aille sur le terrain, qu’on laisse un peu la capitale, qu’on descende dans les régions pour pouvoir récupérer les territoires déjà perdus et permettre aux déplacés internes de retourner chez eux. »

Ils ne peuvent pas y arriver « seuls »

Une impatience que modère maître Drabo Yacouba Le Bon, coordonnateur de la Confrérie des Dozos sans frontières : « Ils ont besoin de plus de temps. Et ça, c’est très important. Donc, on demande toujours à la population d’être patiente et de ne pas exiger aux toutes premières heures. S’ils sont là, il faut les accompagner. Mais, nous avons confiance qu’ils vont arriver avec le concours de nous tous, seuls ils ne peuvent pas. »

« Il y a la question de la corruption »

Et le nouveau président n’est pas attendu que sur la question sécuritaire. Pour Jules César Ouangré, président de l’Union citoyenne pour le changement, il faut s’assurer des progrès de la gouvernance : « Il y a la question de la corruption, des responsabilités. On a des chefs religieux, aussi, qui souvent se mêlent à la politique. Donc, cela fait que le citoyen aujourd’hui ne s’y retrouve plus ». Hier, la présidence a annoncé un audit financier général des structures de l’administration publique.

SOURCE: https://www.rfi.fr/fr/afrique

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