Désigné comme porte-drapeau des Tisserands, lors de la 3e réunion du comité central, la candidature de Bokari Treta est désormais au cœur de la contestation. En effet, après avoir échoué à ramener leur président à la raison, les contestations, avec à leur tête le secrétaire général du BPN, Baber Gano, ont décidé de porter le contentieux devant le tribunal de grande instance de la commune III, pour n’avoir pu arracher dans un délai raisonnable la tenue du 5e congrès, dont seul le président ou les 2/3 des différentes sections ont qualité de convoquer aux termes des textes du parti.
Les contestataires ont ainsi décidé de recourir à l’arbitrage de la justice sur les conclusions de la troisième session du Comité central ayant donné mandat spécial au président Bocari Treta, tout en le désignant comme candidat naturel du parti. Aux yeux de ses contestataires, réunis au sein d’un Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieur, les délégués aux dites assises du Comité central n’ont aucun mandat de leurs bases respectives, en plus du fait que le sujet ne figurait pas à l’ordre du jour dudit conclave. Les adversaires de Treta dénoncent également la latitude donnée au président sortant du BPN-RPM de faire l’économie de l’organisation d’un congrès pour procéder au remembrement des structures et instances du parti.
De bonnes sources, le verdict est attendu le 02 février. Et si Treta venait à l’emporter, il risque de se retrouver à la tête d’un parti vidé de sa substance car les contestataires n’excluent pas de démissionner de toutes les instances du parti.
Amidou Keita
Source : Le Témoin